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Géopolitique financière mondiale : Un « jeu à somme nulle » ou une coopération nécessaire ?
Géopolitique financière mondiale :
Un « jeu à somme nulle » ou une coopération nécessaire ?
Par
Jamel
BENJEMIA
La géopolitique et la finance mondiale ont toujours été étroitement liées,
la première influençant souvent la seconde. Au cours des deux derniers siècles, l’évolution de la finance mondiale a été marquée par une série d’évènements qui ont eu un impact sur l’ensemble de l’économie mondiale. Cette évolution a été caractérisée par des changements importants dans les relations économiques internationales, la croissance de l’interdépendance financière et l’émergence de nouveaux centres financiers mondiaux.
Au début du XIXème siècle, la finance mondiale était encore largement dominée par l’Europe, en particulier par la Grande Bretagne. La livre sterling était la principale devise de référence pour les échanges internationaux et la City de Londres était le centre financier mondial, cependant cette situation a basculé avec l’émergence des Etats Unis d’Amérique comme la plus grande économie mondiale, avec New York comme la place incontournable pour le commerce international.
Pendant la première moitié du XXème siècle, les deux guerres mondiales ont eu un impact important sur la géopolitique et la finance mondiale. Les conflits ont détruit l’économie européenne, laissant les Etats Unis et l’Union soviétique comme les deux superpuissances de l’après-guerre. Les accords de Bretton Woods en 1944 ont établi le dollar américain comme la principale devise de réserve internationale, renforçant ainsi la position de New York comme centre financier mondial. Cependant, les années 1970 ont vu la fin de ce système, avec l’abandon de l’étalon-or et la montée de l’eurodollar. Les banques européennes ont commencé à emprunter des dollars en dehors des Etats-Unis, conduisant à la création d’un marché monétaire offshore.
Au cours des dernières décennies, la finance mondiale a connu des changements majeurs. La montée de l’Asie a vu l’émergence de nouveaux centres financiers, tels que Tokyo, Hong Kong et Singapour. La Chine est également devenue une force financière incontournable, avec l’ouverture de Shanghai comme centre financier mondial.
La crise financière de 2008 a mis en évidence les risques de l’interdépendance financière croissante, avec la propagation rapide des perturbations financières à travers le monde. Depuis lors, les régulateurs financiers ont cherché à renforcer la stabilité financière mondiale en imposant des règles plus strictes aux institutions financières.
De plus, la montée de la technologie a également eu un impact sur la finance mondiale, avec la création de nouvelles formes de monnaie numérique et de services financiers en ligne. Les crypto-monnaies comme le Bitcoin ont bouleversé le système financier traditionnel, offrant une alternative décentralisée et sans réglementation. Les plateformes de financement participatif (Crowdfunding) et les robots conseillers ont également bouleversé le marché du financement et d’investissement en ayant recours à l’intelligence artificielle.
La pandémie de Covid-19 a également un impact significatif sur la géopolitique et la finance mondiale. Les mesures de confinement et les fermetures d’entreprises ont entraîné une récession économique mondiale, affectant les marchés financiers et la croissance économique. Les banques centrales ont pratiqué des politiques d’assouplissement « Quantitative Easing» en injectant des liquidités pour atténuer les effets de la crise.
En 2023, avec la crise ukrainienne et la hausse des prix des matières premières et de l’énergie. C’est l’hyperinflation qui guette l’économie mondiale.
« Un jeu à somme nulle »
La géopolitique mondiale est souvent perçue comme « un jeu à somme nulle », dans lequel les acteurs cherchent à maximiser leurs intérêts économiques et géopolitiques aux dépens des autres.
Ce « jeu à somme nulle » se reflète dans les relations financières internationales, où chaque pays cherche à protéger ses propres intérêts financiers, souvent au détriment des autres pays.
Un exemple de cette dynamique est le protectionnisme commercial, qui consiste à ériger des barrières tarifaires ou non-tarifaires pour protéger l’industrie nationale d’une concurrence étrangère. Cette pratique peut avoir des effets négatifs sur la stabilité économique mondiale en entravant les échanges commerciaux internationaux et en créant des tensions géopolitiques.
Le « jeu à somme nulle » se traduit également dans la compétition pour l’accès aux ressources naturelles, comme le pétrole, le gaz et les minéraux. Les pays riches en ressources naturelles cherchent à maximiser les bénéfices de leur exploitation, souvent au détriment de la stabilité financière et géopolitique mondiale. C’est le prix de la dignité pour les Arabes en 1973 et pour les Iraniens en 1979.
Dans le contexte de la finance mondiale, le « jeu à somme nulle » s’observe dans la concurrence pour l’accès aux marchés financiers et pour la domination monétaire. Les pays cherchent à attirer des investissements étrangers pour stimuler leur croissance économique, mais cela peut créer des déséquilibres financiers et géopolitiques s’ils ne sont pas gérés correctement. Par exemple, la crise financière asiatique de 1997 a été en partie causée par une compétition pour attirer des investissements étrangers et par des déséquilibres financiers qui ont finalement conduit à l’effondrement des marchés financiers dans la région.
Le « jeu à somme nulle » peut être nuisible pour la stabilité financière et géopolitique mondiale. Les tensions géopolitiques et les déséquilibres financiers peuvent entraîner des crises économiques et des conflits géopolitiques qui produisent des conséquences néfastes pour les pays et les populations concernés.
Il est dans l’intérêt de tous, que les acteurs financiers mondiaux coopèrent pour assurer la stabilité financière mondiale, même dans un contexte de concurrence et de rivalité géopolitique.
Personne n’a intérêt dans le contexte actuel à remplacer le dollar, sauf la Chine. Ainsi selon le Wall Street journal, la Chine et l’Arabie Saoudite négocient la possibilité de payer en yuans le brut saoudien.
Et le Fonds Monétaire International (FMI) met en garde que la guerre en Ukraine « pourrait modifier l’ordre économique et géopolitique mondial, si le commerce de l’énergie se modifie , si les chaines d’approvisionnement se reconfigurent, si les réseaux de paiement se fragmentent et si les pays repensent leurs réserves de devises ».
Le résultat à mon sens est une instabilité financière inéluctable. Le bon sens exige, quand le doute s’installe et les incertitudes grandissent, de privilégier le dollar, la valeur refuge de référence.
La coopération
La théorie des jeux est un outil utile pour comprendre les interactions entre les acteurs en relations internationales, notamment dans le cadre de la coopération et de la concurrence.
Dans ce contexte, la coopération peut être considérée comme un « jeu à somme positive », dans lequel les acteurs travaillent ensemble pour atteindre un résultat mutuellement bénéfique. A l’inverse, la concurrence est un « jeu à somme nulle », dans lequel les acteurs cherchent à maximiser leurs gains aux dépens des autres.
Dans le domaine de la finance mondiale, la coopération est essentielle pour assurer la stabilité financière et prévenir les crises économiques. La coopération peut prendre différentes formes, telles que la coordination des politiques économiques, la réglementation financière internationale, la surveillance financière et l’aide financière internationale en cas de crise. Cependant, la coopération financière internationale est souvent difficile à atteindre, car les acteurs financiers sont souvent en concurrence les uns avec les autres pour attirer des investissements étrangers et accéder aux marchés financiers internationaux.
La théorie des jeux peut nous aider à comprendre les obstacles à la coopération financière internationale. Par exemple les acteurs financiers peuvent être incités à poursuivre des stratégies de « passager clandestin », dans lesquelles, ils bénéficient de la coopération des autres acteurs sans à avoir à contribuer eux-mêmes. Cela peut conduire à un échec de la coopération, si chaque acteur estime qu’il est dans son intérêt de ne pas contribuer.
Cependant, il est possible de surmonter ces obstacles grâce à la coopération stratégique. Dans la coopération stratégique, les acteurs financiers travaillent ensemble pour atteindre un résultat mutuellement bénéfique, tout en s’assurant que chacun a une incitation à coopérer. La coopération stratégique peut prendre différentes formes, telles que la négociation, la persuasion, les accords contraignants, les sanctions et les récompenses. Un exemple de coopération financière internationale est la création du G20 en septembre 1999, et qui vise à renforcer la coopération internationale en matière de politique économique et financière. Depuis sa création, le G20 a pris plusieurs mesures pour renforcer la réglementation financière internationale, améliorer la surveillance financière et promouvoir la coopération internationale en matière d’aide financière.
Dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine et de la décision du Président américain de vouloir exclure la Russie du G20, il est important de rappeler l’importance de maintenir les ponts du dialogue et de la coopération entre les nations.
Bien que les tensions géopolitiques puissent parfois sembler insurmontables, la coopération internationale est la meilleure façon de parvenir à des solutions pacifiques et durables aux conflits. En gardant la porte ouverte au dialogue, les nations peuvent surmonter les divergences et trouver des solutions qui profitent à tous.
L’exclusion de la Russie provoquerait des conséquences négatives pour l’économie mondiale et pour la stabilité géopolitique.
Garder les ponts du dialogue et de la coopération est essentiel pour préserver la stabilité et la prospérité à l’échelle mondiale.
La Schrinkflation
ACHARAA AL MAGHERIBI 28 MARS 2023
Les conséquences de la « mondialisation malheureuse » : L’ère de la rareté, de la sobriété et de la médiocrité ?
Les conséquences de la « mondialisation malheureuse » :
L’ère de la rareté, de la sobriété et de la médiocrité ?
Par Jamel BENJEMIA
Nous vivons à une époque où la question de la rareté, de la sobriété et de la médiocrité se pose inéluctablement. L’augmentation de la population mondiale, la croissance économique rapide, la surconsommation des ressources naturelles, le changement climatique et les inégalités socio-économiques ont tous contribué à l’épuisement des ressources et ont entraîné des conséquences néfastes sur notre environnement et sur la qualité de vie des individus.
Sommes-nous entrés dans l’ère de la rareté, de la sobriété et de la médiocrité ?
La rareté
Les ressources naturelles, de plus en plus difficiles à trouver et à extraire, engendrent le phénomène de rareté. La surconsommation des ressources par une population croissante a un impact direct sur la qualité de vie des individus. Les pénuries d’eau potable, de nourriture et d’énergie sont des exemples concrets de la rareté à laquelle nous sommes confrontés, et ont un impact direct sur notre vie au quotidien.
Les coûts de ces pénuries deviennent très élevés, tant pour les individus que pour les États. En effet, les gouvernements sont amenés à investir des sommes considérables pour trouver de nouvelles sources d’énergie ou pour développer de nouvelles technologies, tandis que les citoyens seront confrontés à des hausses vertigineuses des prix pour des produits de première nécessité tels que nourriture, eau potable ou électricité.
La Sobriété
La sobriété est également devenue un enjeu primordial de notre époque. Les modes de consommation excessifs ont entraîné des conséquences néfastes sur notre environnement. Les entreprises ont encouragé la culture de la surconsommation et de la croissance économique à tout prix, entraînant un gaspillage des ressources naturelles et une production des déchets abyssale.
« Ce n’est pas la vie austère, mais c’est la vie … », disait un vieux slogan d’une grande enseigne française.
Il est donc crucial de promouvoir un mode de vie plus sobre, où la consommation est modérée et respectueuse de l’environnement.
Pour cela, les gouvernements doivent jouer un rôle majeur en mettant en place des politiques qui encouragent une consommation responsable.
La mise en place d’une taxe sur les produits à usage unique pourrait inciter les consommateurs à utiliser des produits réutilisables.
De même, la promotion de la consommation locale, de proximité et de saison aiderait à réduire les émissions de carbone liées aux transports de marchandises à travers le monde.
La médiocrité
La médiocrité est un problème croissant dans notre société. Nous avons créé une culture de la surabondance, où tout doit être disponible en profusion, à bas prix et immédiatement. Les produits de qualité supérieure sont souvent évincés par des produits de qualité inférieure, plus bon marché et de moindre qualité, mais qui occupent de manière pléthorique les têtes de gondole des hypermarchés.
Cette médiocrité a également un impact sur notre culture et notre éducation, où le nivellement par le bas est encouragé au détriment de l’excellence.
Les relations commerciales et professionnelles s’en trouvent altérer, car certains grands groupes violent quotidiennement les lois contractuelles et légales. L’impéritie et la Kakistocratie prennent une place prépondérante dans le management de certaines grandes entreprises.
Pour lutter contre ces phénomènes, il est temps de repenser nos modes de vie, de consommation et nos rapports aux autres. Il est temps de promouvoir une culture de la qualité des produits et des services. Il est temps d’encourager la production et la consommation locale en réduisant les intermédiaires et en privilégiant la vente du producteur au consommateur.
Les gouvernements ont un rôle majeur à jouer dans cette transition. Ils peuvent encourager les filières de qualité en offrant des subventions qui privilégient les pratiques durables et respectueuses de l’environnement. De même, ils peuvent mettre en place des politiques qui encouragent les consommateurs à privilégier les produits de qualité plutôt que les produits bon marché de moindre qualité.
Les hypermarchés peuvent jouer un rôle primordial en accordant les points de fidélisation des consommations sur les produits de qualité répertoriés d’une manière exhaustive et transparente.
Enfin, la promotion de l’éducation est également essentielle pour lutter contre la médiocrité. Les écoles doivent encourager l’excellence et la qualité plutôt que la moyenne et la médiocrité. Les gouvernements doivent favoriser des programmes éducatifs qui mettent l’accent sur les compétences et les connaissances nécessaires pour vivre dans un monde en transition vers la rareté, la sobriété et la qualité.
Le redresseur des torts
Il est indéniable que la vie est souvent injuste, et que les plus faibles sont souvent désavantagés face aux plus forts. C’est pour cette raison que nous avons besoin d’un redresseur des torts, garant moral, économique et social d’une justice équitable pour tous.
Cette fonction serait chargée de protéger les droits des plus vulnérables, de rétablir l’équilibre entre les différents acteurs de la société, et de garantir un traitement juste et équitable.
Le rôle de redresseur des torts serait crucial dans une société où les inégalités sont en constante progression.
Les gouvernements sont souvent soumis à la pression des lobbies économiques et n’agissent pas toujours dans l’intérêt général. Dans un monde où le pot de fer écrase souvent le pot de terre, nous avons besoin d’un redresseur des torts qui soit capable de restaurer l’équilibre.
Cette fonction de redresseur des torts doit être indépendante et libre de toute pression politique ou économique. Elle devrait avoir les moyens nécessaires pour mener à bien ses missions, comme le pouvoir d’enquête et de sanction. Elle devrait également être accessible à tous, afin que les personnes les plus vulnérables puissent avoir accès à la justice et être protégées contre les abus de pouvoir.
Ensuite, il faudrait que cette fonction de redresseur des torts soit en mesure de traiter tous les types de violations des droits, qu’elles soient liées aux litiges commerciaux, aux inégalités sociales, à l’environnement, à la santé, à l’éducation, etc.
Il faudrait que cette fonction de redresseur des torts soit en mesure de travailler en étroite collaboration avec les autres institutions, comme les tribunaux, la police et les autres organismes de réglementation.
Bien sûr, la mise en place d’une telle fonction nécessiterait des changements institutionnels majeurs. Si nous voulons construire une société plus juste et plus équitable, nous devrons être prêts à relever ce défi.
Cependant, il est important de souligner que la création d’une telle fonction ne doit pas être vue comme la panacée à tous les problèmes de notre société. Elle doit être considérée comme un maillon d’un système plus large de gouvernance et de protection des droits. Elle doit travailler en synergie avec d’autres institutions pour atteindre ses objectifs et renforcer son pouvoir d’action.
Nous sommes en effet entrés dans l’ère de la rareté, de la sobriété et de la médiocrité.
Il est temps de repenser nos modes de vie et de consommation afin de promouvoir une culture de la qualité plutôt que la quantité, où les ressources naturelles sont utilisées de manière responsable et immuable.
Les gouvernements doivent s’engager dans cette transition en encourageant des pratiques durables et une justice équitable.
Toit doit être mis en œuvre pour favoriser la qualité plutôt que la médiocrité. Enfin, la promotion de l’éducation est vitale pour lutter contre la médiocrité et former une nouvelle génération de citoyens conscients et responsables.
L’ère du jetable, au sens propre comme au figuré, devrait être résolument révolue.
La Tunisie peut redevenir un grand pays agricole
Oui la Tunisie peut redevenir un grand pays agricole car nous avons un savoir-faire ancestral.
Le premier traité sur l’agriculture a été écrit par le carthaginois Magon.
On y apprend la technique de plantation des vignes , la distance recommandée entre 2 oliviers,
l’art d’améliorer les rendements ainsi que la façon de fertiliser les vergers.
Surnommé le « père de l’agriculture ». Magon reste le maître en agronomie et ses 28 livres constituent à ce jour un trésor inépuisable.
الخبير الاقتصادي جمال بن جميع يدعو الى تقليص عدد الحقائب في التركيبة الوزارية القادمة كالآتي
الخبير الاقتصادي جمال بن جميع يدعو الى تقليص عدد الحقائب في التركيبة الوزارية القادمة كالآتي
نشر في 16 جويلية 2020 (21:45) دعا الخبير الاقتصادي جمال بن جميع الى تقليص عدد الحقائب في التركيبة الوزارية القادمة ...