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Et si la Tunisie optait pour une nouvelle monnaie ?
Et si la Tunisie optait pour une nouvelle monnaie ?
Par Jamel BENJEMIA
La Tunisie se trouve à un tournant crucial de son histoire économique. Confrontée à des défis majeurs, elle cherche des solutions internes pour surmonter ses difficultés financières et restaurer la stabilité économique.
Parmi les options recommandées, le changement de monnaie émerge comme une mesure potentiellement salutaire qui pourrait remodeler le paysage financier tunisien.
Pourquoi une nouvelle monnaie s’impose-t-elle ?
Pour répondre à cette question, nous pouvons nous inspirer des expériences passées d’autres nations confrontées à des circonstances similaires. Des pays comme la France avec le « Franc Pinay », l’Inde avec sa démonétisation audacieuse, ainsi que des initiatives panafricaines telles que celles envisagées par la Libye sous Kadhafi, fournissent des exemples instructifs des défis et des avantages associés à de telles mesures. Ces cas d’étude nous offrent des perspectives précieuses sur les implications économiques, politiques et sociales d’un changement de monnaie, ainsi que sur les meilleures pratiques à suivre.
Dans cette analyse, nous explorerons ces exemples pour comprendre comment un changement de monnaie pourrait potentiellement bénéficier à la Tunisie dans le contexte actuel. En examinant les leçons tirées des expériences passées et en tenant compte des défis spécifiques auxquels la Tunisie est confrontée, nous serons en mesure d’évaluer l’impérieuse nécessité et les avantages potentiels d’une telle mesure pour l’économie tunisienne.
L’exemple du Franc Pinay
L’exemple du « Franc Pinay », mis en place en France en 1958 sous le régime du général de Gaulle, offre une illustration éloquente des conséquences d’un changement de monnaie dans un contexte économique complexe.
Face à une situation financière préoccupante marquée par l’inflation galopante et un déficit budgétaire important, le gouvernement français a adopté le plan « Pinay Rueff » pour restaurer la stabilité économique.
Ce plan ambitieux comprenait plusieurs mesures cruciales, notamment la dévaluation du franc et la création d’une nouvelle monnaie, le « Nouveau Franc », qui était équivalent à 100 anciens Francs. L’objectif principal était de rétablir la confiance dans la monnaie française et de dynamiser l’économie en rendant les produits français plus compétitifs sur les marchés internationaux.
Malgré les réactions initiales mitigées et les préoccupations relatives à l’impact sur le pouvoir d’achat, le plan « Pinay Rueff » s’est avéré être une réussite retentissante. La dévaluation du Franc a permis de contenir les pressions inflationnistes et de restaurer la compétitivité des produits français à l’étranger.
De plus, la création d’une nouvelle monnaie a renforcé la confiance des citoyens dans la stabilité financière du pays.
En fin de compte, le plan « Pinay Rueff » a pavé la voie à une période de prospérité économique en France dans les années suivantes. Cet exemple illustre de manière frappante les avantages potentiels d’un changement de monnaie soigneusement planifié et mis en œuvre dans un environnement économique en difficulté. Comme le souligne l’économiste John Maynard Keynes, « Sur le long terme, nous sommes tous morts », ce qui implique que des mesures audacieuses sont parfois nécessaires pour stimuler l’économie et restaurer la confiance.
L’exemple de l’Inde
L’exemple de l’Inde en 2016 offre un récit fascinant des conséquences d’un changement de monnaie radical dans un pays confronté à des problèmes de corruption et d’argent noir. En novembre 2016, le gouvernement indien a annoncé de manière inattendue le retrait de la circulation des billets de 500 et 1000 roupies, représentant 86% de la valeur totale des billets en circulation, dans le but de lutter contre la corruption et l’évasion fiscale.
Cette démonétisation audacieuse a entraîné des répercussions majeures à court terme, notamment des files d’attente interminables devant les distributeurs de billet, une perturbation des transactions commerciales et une incertitude économique généralisée. Cependant, à long terme, cette mesure a réussi à réduire l’inflation, à favoriser la formalisation de l’économie informelle et à promouvoir l’utilisation de transactions électroniques, contribuant ainsi à la modernisation du système financier indien.
Malgré les défis initiaux et les critiques, la démonétisation a finalement abouti à des résultats positifs, soulignant la capacité d’un changement de monnaie radical à transformer l’économie d’un pays et à lutter contre la corruption endémique.
L’importance de cette décision réside dans sa capacité à susciter un débat mondial sur les méthodes de lutte contre la corruption et l’efficacité des mesures monétaires radicales dans ce contexte.
L’exemple de l’Inde illustre la nécessité parfois impérieuse de prendre des mesures drastiques pour réformer un système monétaire confronté à des défis persistants de corruption et d’évasion fiscale. Cette leçon transcende les frontières nationales et offre des « insights » précieux pour les gouvernements du monde entier confrontés à des défis similaires dans la lutte contre la corruption et le blanchiment de l’argent.
L’exemple de la Libye et l’Afrique
L’exemple de la Libye et de l’Afrique, notamment avec l’introduction de l’Eco en 2020, offre un éclairage percutant sur les initiatives panafricaines visant à renforcer l’intégration économique et la stabilité monétaire sur le continent. Sous le régime de Kadhafi, la Libye avait envisagé la création d’une nouvelle monnaie, le « Dinar-Or », dans le cadre de ses initiatives panafricaines. Cependant, des changements concrets dans la monnaie libyenne ont eu lieu après la chute de Kadhafi, avec l’introduction de nouveaux billets en 2012.
Plus récemment, l’Eco a été créée en 2020 comme future monnaie unique pour quinze pays d’Afrique de l’Ouest, remplaçant le Franc CFA pour huit d’entre eux. Cette décision, prise par les chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO, vise à renforcer l’intégration économique régionale et à favoriser la stabilité monétaire en alignant les politiques monétaires des pays membres.
L’introduction de l’Eco représente une étape importante vers l’autonomie financière de l’Afrique de l’Ouest et témoigne de la volonté des pays membres de prendre leur destin en main sur le plan économique. Ce mouvement symbolise un pas audacieux vers une plus grande cohésion économique et une souveraineté monétaire accrue pour la région, marquant ainsi une nouvelle ère dans l’histoire financière de l’Afrique.
Bienfaits pour la Tunisie
Le changement de monnaie pourrait offrir plusieurs avantages cruciaux à la Tunisie dans le contexte actuel marqué par l’absence d’accord avec le FMI, le risque de dérapage inflationniste et le besoin urgent de ressources pour rembourser les dettes.
La récente loi autorisant la Banque Centrale de Tunisie (BCT) à accorder un prêt exceptionnel de 7 milliards de dinars à l’Etat, soulève des inquiétudes légitimes quant à son rôle de gardien de la stabilité monétaire.
L’injection soudaine d’une grande quantité de fonds dans l’économie sans une croissance correspondante de la production réelle pourrait conduire à une hausse générale des prix, affectant ainsi le pouvoir d’achat des ménages et sapant la stabilité économique.
Partant du principe de Gresham selon lequel la mauvaise monnaie chasse la bonne, principe avancé bien avant l’économiste anglais par l’historien égyptien Al-Maqrizi dans son traité sur les monnaies musulmanes, le risque est que la thésaurisation du dollar et de l’euro se fasse au détriment du Dinar. Le meilleur indicateur de cette tendance est le cours du Dinar sur le marché noir des devises.
Une nouvelle monnaie pourrait permettre à la Tunisie de reprendre le contrôle de sa politique monétaire et de mettre en œuvre des mesures adaptées à ses besoins économiques spécifiques, sans dépendre strictement des recommandations et des contraintes imposées par des partenaires internationaux.
De plus, un changement de monnaie pourrait contribuer à restaurer la confiance en offrant une perspective de stabilité économique à long terme.
En éliminant les incertitudes liées à la valeur de la monnaie et à l’évolution des politiques monétaires, la Tunisie pourrait attirer davantage d’investissements et stimuler la croissance économique.
En outre, un nouveau système monétaire pourrait offrir à la Tunisie l’occasion de moderniser son infrastructure financière et promouvoir l’utilisation de technologies innovantes dans les transactions financières, ce qui contribuerait à renforcer l’efficacité et la transparence du système financier.
En adoptant une approche proactive et stratégique, la Tunisie pourrait transformer les défis actuels en opportunités de développement durable et de prospérité économique pour ses citoyens.
En fin de compte, l’examen des expériences passées et des leçons apprises des changements de monnaie dans d’autres pays offre des perspectives précieuses pour la Tunisie dans sa quête de stabilité économique et de croissance durable.
Un changement monétaire ne se résume pas à une simple substitution de billets ; il représente un puissant levier capable de modeler l’avenir économique de la Tunisie en stimulant l’investissement et en influant sur les taux d’intérêt. Ce processus façonne ainsi un avenir prometteur, propice à l’amélioration de la vie quotidienne des tunisiens.
Revitaliser Bizerte : un pas vers l’avenir
Revitaliser Bizerte :
un pas
vers
l’avenir
Par
Jamel
BENJEMIA
Le développement d’un port en eaux profondes est non seulement une nécessité stratégique mais aussi une opportunité transformative pour l’économie maritime tunisienne. Pour naviguer avec succès à travers les défis du progrès, il est essentiel que ce projet soit le fruit d’une réflexion éclairée, affranchie des querelles régionalistes et des pressions extérieures.
Ce projet d’envergure ne se limite pas à la construction d’infrastructures ; il s’agit de créer un phare économique, une plateforme dynamique propulsant la Tunisie vers de nouveaux horizons de croissance et d’opportunités.
Ainsi, le choix entre Bizerte et Enfidha pour l’emplacement du port en eaux profondes va au-delà des simples considérations géographiques. C’est un exercice complexe impliquant une évaluation minutieuse des répercussions économiques, environnementales et sociales de chaque option. L’impact sur les communes locales, la biodiversité marine, les infrastructures existantes et les flux logistiques doit être minutieusement évalué pour prendre une décision éclairée.
Dans ce contexte, cette étude vise à dévoiler le bien-fondé de chaque emplacement, en mettant en lumière les opportunités et les défis associés à la construction du port en eaux profondes. En examinant attentivement ces aspects, nous serons en mesure de déterminer quel emplacement offre le meilleur potentiel pour répondre aux besoins actuels et futurs de la Tunisie en matière de développement maritime et économique.
Bizerte
Bizerte, ville portuaire historique située à la pointe nord de la Tunisie, offre un cadre idéal pour la construction du port en eaux profondes. Son emplacement stratégique en fait un point d’accès privilégié de l’axe « Gibraltar-Canal de Suez », favorisant ainsi un trafic maritime important et continu.
En effet, Bizerte se trouve au carrefour naturel entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient, ce qui en fait un hub logistique vital pour les échanges commerciaux internationaux.
Le port existant offre une base solide pour construire le nouveau port en eaux profondes.
Une « étude de l’hydrodynamique sédimentaire de la lagune de Bizerte » (2013) réalisée par Mouldi Brahim, Abdelfettah Atoui et Béchir Béjaoui, confirme que les « courants sont faibles dans les grandes profondeurs de la lagune de Bizerte».
Durant l’ère de la présidence Ben Ali, une société américaine a entrepris une étude de faisabilité concluante pour la construction d’un port en eaux profondes à Bizerte.
Les Chinois exprimaient leur enthousiasme dans l’optique de la route de la soie, tandis que les Américains s’inquiétaient de la sécurité des câbles de fibres optiques traversant les profondeurs maritimes de Bizerte. Ces préoccupations auraient pu trouver une issue favorable par le biais d’une collaboration, confiant la construction du port aux Chinois et la sécurisation des données numériques à un consortium bénéficiant de l’expertise de sociétés françaises et américaines de renom. Cependant, Ben Ali céda aux chants des sirènes régionalistes, détournant ainsi le projet vers Enfidha, malgré les inconvénients évidents de ce choix.
Le développement du port de Bizerte présente des avantages indéniables dans le projet de la nouvelle route de la soie maritime. Situé au cœur de la Méditerranée et contrôlant le détroit de Sicile, il constitue un point de convergence crucial pour les échanges commerciaux entre l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient. Cette position géographique stratégique en fait un hub commercial idéal, à mi-chemin du canal de Suez, de la mer Noire et de l’Atlantique.
Enfidha
Enfidha, situé sur la côte est de la Tunisie, émerge comme une alternative coûteuse au projet de Bizerte pour l’emplacement du port en eaux profondes.
Les experts estiment que le coût d’un port en eaux profondes à Enfidha serait quatre fois plus élevé que celui de Bizerte.
En effet, le remblaiement du sable pour le projet d’Enfidha peut s’avérer être une opération complexe et coûteuse en raison des vents forts qui caractérisent la région. Ces vents puissants peuvent entraîner une érosion importante du sable utilisé pour le remblaiement, nécessitant ainsi des mesures de stabilisation supplémentaires pour garantir la durabilité de l’infrastructure.
Des techniques spéciales de remblaiement et de protection côtière pourraient être nécessaires pour atténuer les effets des vents et assurer la stabilité du port d’Enfidha. Ces techniques pourraient inclure l’utilisation de brise-lames, de structures de protection côtière ou d’autres solutions d’ingénierie maritime pour stabiliser le sable et prévenir l’érosion dans le contexte du changement climatique.
Ces mesures supplémentaires significatives pourraient rendre l’opération de remblaiement plus onéreuse et difficile à contrôler pour les dépenses publiques.
Il est donc essentiel de prendre en compte ces défis lors de la planification, car l’option Enfidha n’est pas le meilleur choix en termes d’impact social et environnemental.
Ainsi l’analyse comparative des deux sites révèle clairement que Bizerte émerge comme le choix le plus judicieux, offrant une solution répondant aux besoins économiques et logistiques du pays tout en minimisant les contraintes environnementales et sociales.
Son infrastructure et sa position géographique privilégiée en tant que point d’accès clé aux principales routes maritimes, ainsi que son potentiel de développement économique, en font un candidat idéal pour accueillir le port en eaux profondes.
De plus, la proximité de Bizerte avec les principaux centres industriels et urbains de la Tunisie offre des avantages économiques considérables.
La construction du port en eaux profondes à Bizerte et le projet d’un futur aéroport à Utique seraient des moteurs puissants pour le développement économique régional.
Ces initiatives faciliteraient le transport des marchandises et ouvriraient de nouvelles perspectives d’emploi au sein de la région.
Cette synergie entre le port, l’aéroport et les activités économiques locales renforcerait la compétitivité de la Tunisie sur le marché mondial.
L’intérêt national doit être la principale considération dans la décision de sélectionner un emplacement pour un port en eaux profondes. Cela inclut l’analyse approfondie des avantages économiques, logistiques et géostratégiques pour le pays, ainsi que les besoins à long terme en matière de commerce et de développement maritime.
Les 900 hectares de l’ancien aéroport pourraient être intégrés dans un plan d’aménagement ambitieux, comprenant une « Silicon Valley Tunisienne », une usine de construction et de réparation d’avions, un campus universitaire dédié à l’enseignement à distance, des studios de tournage, ainsi que des logements avec une vue imprenable sur le lac.
Ce projet ambitieux vise à faire de Tunis un pôle d’innovation, de développement technologique et de création culturelle majeur dans la région.
De plus, la valeur foncière générée par cette revitalisation pourrait potentiellement compenser les coûts de construction du nouveau port et de l’aéroport, contribuant ainsi à la viabilité économique et à la durabilité financière de ces projets d’infrastructures cruciaux.
En choisissant de raviver l’éclat de la région de Bizerte à travers ces initiatives, la Tunisie se positionne comme un acteur clé dans la reconfiguration du paysage économique régional. C’est un pas audacieux vers un avenir radieux, où les promesses de la mer se marient avec les aspirations terrestres, créant ainsi un héritage durable pour les générations futures.
En effet, l’essor d’un port en eaux profondes à Bizerte et d’un nouvel aéroport à Utique ne se limite pas à ses retombées économiques immédiates. Il représente un symbole de résilience et d’aspiration pour une nation qui cherche à réaffirmer sa place dans le panorama mondial.
L’histoire de Bizerte, imprégnée de siècles de commerce et de culture, se trouve désormais à un tournant décisif.
La revitalisation de cette région emblématique ne consiste pas à construire des infrastructures modernes, mais à renouer avec un héritage ancestral de connectivité et d’échange.
Bizerte, avec ses ruelles sinueuses, son fameux pont et son port animé, incarne l’esprit d’une nation tournée vers l’avenir tout en honorant son passé.
Le projet d’un port et d’un nouvel aéroport devrait être perçu comme bien plus qu’un simple investissement économique. C’est un catalyseur de transformation sociale et culturelle, offrant des opportunités sans précédent pour les habitants de la région et au-delà. En revitalisant la région de Bizerte, la Tunisie s’engage dans un voyage de redécouverte et de réinvention, où les promesses de prospérité se mêlent à un profond respect pour l’histoire et la diversité de la région.
En embrassant cette vision audacieuse, la Tunisie trace la voie vers un avenir radieux où l’innovation, la durabilité et l’inclusivité sont au cœur du progrès.
Pour une réforme audacieuse du football tunisien
Pour une réforme audacieuse du football tunisien
Par
Jamel
BENJEMIA
Le football tunisien, malgré une histoire riche et des moments de gloire, est confronté à des défis majeurs qui entravent sa compétitivité sur la scène internationale. La récente élimination précoce de l’équipe nationale au premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) a mis en lumière les lacunes persistantes dans l’organisation et la gestion du football tunisien. Cette élimination douloureuse a suscité des débats passionnés et a révélé la nécessité urgente d’une réforme complète pour revitaliser le football tunisien.
Ah, bien sûr, les critères de sélection des dirigeants ont évolué pour former un club fermé des copains et des coquins, où les mêmes personnes s’échangent les postes et les privilèges comme s’il s’agissait d’un jeu de chaises musicales.
Un autre défi majeur réside dans le processus de sélection des joueurs pour l’équipe nationale. Trop souvent, les critères de sélection sont influencés par des considérations non sportives telles que les relations personnelles ou les intérêts financiers. Cela a entraîné une instabilité dans l’équipe nationale qui a compromis sa capacité à rivaliser avec succès sur la scène internationale.
De plus, le manque de cohérence dans la condition physique des joueurs sélectionnés a souvent été un facteur limitant lors des compétitions internationales, compromettant ainsi les chances de succès de l’équipe.
Face à ces défis, il est impératif d’entreprendre une réforme globale du football tunisien. Cette réforme devrait viser à restructurer la gouvernance du football pour garantir une prise de décision lucide et transparente.
Restructuration de la gouvernance
La gouvernance du football en Tunisie est confrontée à des enjeux cruciaux qui entravent son efficacité et compromettent la compétitivité de l’équipe nationale. Pour remédier à ces problèmes, le Président doit avoir une expérience de gestionnaire (comptable, gérant d’une entreprise, PDG..) avec un casier judiciaire vierge.
Tous les membres du bureau fédéral, sont tenus de fournir une déclaration de leur patrimoine au début de leur mandat et à la fin de celui-ci.
De plus, le bureau fédéral doit être composé de 12 membres, dont un tiers est constitué d’anciens joueurs sélectionnés en équipe nationale. Il est également incompatible d’occuper la présidence d’un club avec la fonction de membre du bureau fédéral afin d’éviter les conflits d’intérêts.
Si le nombre de membres du bureau fédéral tombe en dessous de 7 en raison de démissions, le bureau est automatiquement dissous, entraînant l’organisation d’élections pour choisir un nouveau bureau.
Enfin, il est crucial de limiter les mandats au sein du bureau fédéral pour assurer une rotation et une diversité dans la gouvernance.
En résumé, une restructuration de la gouvernance du football tunisien est essentielle pour surmonter les défis actuels et restaurer le rayonnement de l’équipe nationale.
En clarifiant les rôles, en exigeant une expérience de gestionnaire pour le Président et en limitant les mandats, la fédération pourra mieux servir les intérêts du football tunisien et promouvoir son développement à long terme.
Le choix de l’entraîneur national
Le choix de l’entraîneur national revêt une importance capitale pour l’équipe nationale, et il est crucial qu’il soit rigoureux et réfléchi.
Le vote des 2/3 du bureau fédéral (8 membres) pour le choix de l’entraîneur, sur proposition de la commission technique, est souhaitable.
Ce processus garantit une prise de décision obtenue avec un large consensus, ce qui est essentiel pour assurer la légitimité et la confiance dans le choix final.
En ce qui concerne les qualifications de l’entraîneur national, une expérience minimale dans l’entraînement d’un club professionnel doit être exigée.
Joachim Löw, l’ancien entraîneur de la « Nationalmannschaft » a initialement occupé le poste d’adjoint de Jürgen Klinsmann de 2004 à 2006, avant de prendre en charge l’équipe nationale allemande. La passation du flambeau s’est effectuée dans la continuité du travail accompli, ce qui a permis une transition harmonieuse et une poursuite réussie de la vision et de la stratégie déjà établies par les autorités allemandes du football.
Sir Alex Ferguson, l’ancien entraineur de Manchester United disait :
« Un sélectionneur national est un poste qui correspond à quelqu’un de plus âgé et expérimenté ».
Cette exigence vise à garantir que l’entraineur national d’un pays possède les compétences et les connaissances nécessaires pour mener l’équipe nationale vers le succès sur la scène internationale.
Quant à l’adjoint de l’entraîneur national, c’est généralement un ancien joueur international. Ce choix vise à apporter une expertise supplémentaire sur le terrain et à fournir un mentorat précieux aux joueurs de l’équipe nationale.
Ma proposition de voir Riadh Bouazizi, le héros de la CAN 2004, comme adjoint du prochain entraîneur choisi, est une suggestion qui mérite d’être prise en considération. Avec sa riche expérience et son statut emblématique dans le football tunisien, Riadh Bouazizi apporterait une contribution précieuse au développement de l’équipe nationale.
Dans l’ensemble, le choix de l’entraîneur national est un processus complexe nécessitant une analyse minutieuse des qualifications, de l’expérience et de la compatibilité avec les objectifs de l’équipe nationale. En suivant ces critères, la fédération peut garantir une sélection judicieuse et efficace de l’entraîneur national, ce qui propulsera l’équipe nationale vers de nouveaux sommets de succès.
Critères de sélection et performance
Le processus de sélection des joueurs pour l’équipe nationale de football en Tunisie doit être revu et renforcé afin de garantir la compétitivité et la performance des joueurs sélectionnés.
Tout d’abord, il est impératif de mettre en place des critères stricts de sélection des joueurs pour l’équipe nationale, basés sur des performances mesurables et objectives. Ces critères devraient inclure des indicateurs tels que les statistiques de match, la forme physique, la discipline, et le comportement sur et en dehors du terrain. En se basant sur des critères objectifs, la sélection des joueurs sera plus transparente et équitable, garantissant que seuls les joueurs les plus qualifiés représentent l’équipe nationale.
De plus, il est essentiel d’exiger que les joueurs sélectionnés pour l’équipe nationale soient titulaires dans leurs équipes respectives afin de garantir une condition physique optimale, ainsi qu’une expérience de jeu régulière. Etre titulaire dans son équipe est un indicateur clair de la compétitivité et de la forme physique d’un joueur. Ce niveau d’exigence poussera les joueurs à plus de performance dans leurs clubs, ce qui bénéficiera à l’équipe nationale.
Bien que des circonstances exceptionnelles puissent parfois justifier la sélection d’un joueur qui n’est pas titulaire dans son club, ces exceptions ne doivent pas devenir la norme.
Limiter le nombre d’exceptions garantira que seuls les joueurs les plus qualifiés et les mieux préparés représentent l’équipe nationale, renforçant ainsi sa compétitivité et ses chances de succès.
Le talent d’un joueur ne garantit pas automatiquement sa sélection s’il ne s’inscrit pas dans le plan de jeu de l’équipe. Comme l’a démontré Aimé Jacquet, l’ancien entraîneur français, qui a fait le choix de titulariser Zidane au détriment d’Eric Cantona, et les résultats ont prouvé la pertinence de cette décision pour l’équipe de France.
Enfin, il est essentiel d’avoir un Président d’une fédération avec une vision stratégique pour préparer toutes les classes de joueurs, assurant ainsi la pérennité de la performance et la continuité du travail accompli.
De plus, le choix de l’entraîneur national est crucial pour l’avenir du football tunisien. Il est impératif de sélectionner un entraîneur doté de l’expérience et de la sagesse nécessaires pour mener l’équipe nationale vers le succès.
En investissant dans la réhabilitation des infrastructures et dans la redynamisation des centres de formation dans toutes les régions du pays, nous garantissons non seulement la compétitivité immédiate, mais également la pérennité de nos succès futurs.
Cependant, la réussite de cette réforme dépendra de l’engagement et de la coopération de toutes les parties prenantes du football tunisien.
Le ministère des sports, les clubs, la fédération, les entraîneurs, les joueurs et les supporteurs doivent tous travailler ensemble pour mettre en œuvre ces changements et promouvoir une culture de la performance, de la responsabilité, de la transparence et de l’excellence dans le football tunisien.
En mettant en œuvre ces recommandations, la Tunisie peut non seulement retrouver sa position de force sur la scène continentale et internationale, mais aussi insuffler fierté et inspiration à toute la nation, tout en contribuant activement à la croissance et au développement durable du football dans le pays.
Marchés publics : dépassons les pièges du « moins-disant ».
Marchés publics : dépassons les pièges du « moins-disant ».
Par
Jamel
BENJEMIA
Dans le contexte des marchés publics tunisiens, la stratégie du « moins-disant » suscite fréquemment critiques et débats, engendrant des répercussions dévastatrices sur la qualité des projets. En favorisant systématiquement l’offre la moins couteuse, cette approche semble avoir piégé la Tunisie dans une situation préoccupante.
Les infrastructures, initialement conçues comme des leviers du développement, sont aujourd’hui des témoins silencieux des lacunes inhérentes à une orientation exclusivement financière. La question centrale qui se pose est la suivante : peut-on légitimement compromettre la solidité des infrastructures au nom de coûts initiaux moins élevés ?
Cette analyse se focalise sur des aspects clés visant à remédier aux déficiences du « moins-disant ». Le cahier des charges, document fondamental, joue un rôle essentiel dans la définition des attentes et des normes de qualité. De plus, le respect strict des délais et la digitalisation des appels d’offres émergent comme des leviers essentiels pour instaurer une gouvernance transparente et efficiente.
A travers cette exploration approfondie, il devient impératif de remettre en question la règle du « moins-disant » et de collaborer activement à une réforme significative plaçant la qualité, le respect des délais, la transparence et la participation au cœur des marchés publics tunisiens.
Les lacunes du « moins-disant »
Les marchés publics, en tant qu’outil clé du développement économique en Tunisie, sont soumis à une stratégie de sélection d’offres basée sur le critère du « moins-disant ». Ce choix, motivé par la nécessité de rationaliser les dépenses publiques, est devenu un principe directeur dans l’attribution des contrats publics. Cependant, derrière cette logique budgétaire apparente, se cachent des lacunes et des risques significatifs.
Premièrement, les fissures constatées dans certains ouvrages à peine quelques mois après leur construction illustrent de manière éloquente les compromis effectués au nom de la réduction des coûts initiaux. Le réaménagement du stade « El Menzah » a entraîné l’installation d’une ossature obstruant la vue d’une partie des spectateurs, compromettant ainsi l’objectif premier d’améliorer les installations sportives en vue d’une augmentation de leur capacité et de leur homologation par les instances sportives internationales.
Le « moins-disant » privilégie souvent des offres des matériaux moins chers sans tenir suffisamment compte de leur résistance à long terme. Cette approche négligente conduit à des défaillances structurelles précoces, mettant en péril la sécurité des infrastructures et sapant la confiance du public dans ces réalisations.
Deuxièmement, le « moins-disant » contribue fréquemment à des retards conséquents dans l’exécution des projets. Les soumissionnaires, cherchant à minimiser les coûts, peuvent être tentés de proposer des délais irréalistes. Ces retards non seulement entravent la réalisation efficace des projets, mais peuvent également entraîner des surcoûts imprévus, compromettant ainsi la planification globale des initiatives publiques.
En somme, les lacunes du « moins-disant » se manifestent à travers des malfaçons dans les infrastructures, soulignant la nécessité urgente de repenser la stratégie d’attribution des marchés publics en Tunisie. La qualité, la sécurité, et la transparence devraient prévaloir sur une approche qui, trop souvent, sacrifie l’efficacité au profit de coûts initiaux réduits.
Le rôle du cahier des charges
Lorsque le critère financier prend le dessus, les exigences de qualité et les spécifications techniques deviennent floues, ouvrant la voie à des interprétations ambiguës.
Premièrement, le cahier des charges établit clairement les exigences techniques, fonctionnelles et esthétiques d’un projet, fournissant ainsi un cadre de référence incontournable pour évaluer la conformité des réalisations aux attentes initiales.
Deuxièmement, un cahier des charges bien élaboré favorise la transparence et l’équité dans le processus d’attribution des marchés publics, en définissant les règles du jeu de manière claire et équitable, ce qui réduit les risques de malentendus, de litiges et de favoritisme.
Troisièmement, la qualité du cahier des charges influence directement la compétitivité des offres. Un document bien structuré, précis et complet attire les soumissionnaires qualifiés et encourage une concurrence loyale.
En résumé, l’importance du cahier des charges réside dans sa capacité à définir clairement les attentes, à favoriser la transparence, à stimuler la concurrence et à garantir l’efficacité opérationnelle.
Investir dans des cahiers des charges bien conçus représente un levier stratégique pour la réussite des projets publics, contribuant ainsi au développement durable et à la confiance accrue des citoyens dans la gestion des ressources publiques.
Le respect des délais
Le strict respect des délais revêt une importance capitale dans tout projet, surtout dans le cadre exigeant des marchés publics, jouant un rôle déterminant dans la réussite et l’efficacité des initiatives. Cette ponctualité dépasse l’efficacité opérationnelle et constitue également une composante essentielle de la gestion transparente et responsable des ressources publiques.
En premier lieu, le respect des délais s’avère indispensable pour établir et maintenir la confiance des parties prenantes. Citoyens, entreprises et autorités s’attendent à ce que les projets publics soient menés à terme conformément aux délais fixés. Des retards significatifs peuvent avoir des répercussions financières, perturber les projets locaux et compromettre la crédibilité des institutions publiques.
En résumé, le respect des délais dans les projets publics constitue une pierre angulaire de la gouvernance responsable. Il garantit la confiance des citoyens, optimise l’utilisation des ressources et contribue à la réussite globale des initiatives.
La digitalisation
La digitalisation de l’appel d’offres révolutionne la modernisation des marchés en abandonnant les procédures papier au profit de méthodes électroniques. Cette transition simplifie et accélère le processus, rendant les documents accessibles en ligne et réduisant les délais administratifs. La transparence est renforcée grâce à une diffusion instantanée et équitable des appels d’offres, éliminant les inégalités d’accès à l’information. De plus, la traçabilité en temps réel des soumissions et des échanges minimise les risques d’erreurs. L’utilisation de technologies avancées, comme les algorithmes d’analyse de données, améliore la qualité de l’évaluation des offres, accélérant la sélection tout en réduisant les erreurs humaines. Enfin, la digitalisation contribue à une gestion plus durable des ressources en réduisant significativement l’empreinte carbone associée aux procédures papier.
En résumé, cette évolution technologique répond de manière moderne aux défis des marchés publics, favorisant une gestion plus efficace et responsable des ressources publiques.
Il devient évident que la législation des marchés publics nécessite une transformation profonde, orientée vers des principes fondamentaux tels que la transparence, la responsabilité et le sens civique. Plutôt que d’ajouter des textes juridiques complexes, l’accent devrait être mis sur des réglementations simples et compréhensibles, soutenues par une communication proactive envers le public pour assurer une compréhension générale.
La transparence doit être érigée en principe directeur, de la publication des appels d’offres à la proclamation des résultats, favorisant la confiance dans le processus et permettant une participation citoyenne éclairée.
Ainsi, au lieu de surcharger la législation, la véritable avancée réside dans la création d’un cadre réglementaire transparent, responsable et en phase avec les attentes de la société.
Cette refonte permettra aux marchés publics tunisiens d’évoluer vers une efficacité accrue, jouant un rôle moteur dans le développement durable et éthique du pays.
En suggérant la mise en place d’un grand ministère des grands projets doté des habilitations « transgouvernementales », lui permettant de légiférer en matière d’urbanisme, d’écologie et d’aménagement du territoire, le pays peut s’orienter vers une gestion plus intégrée et stratégique de son décollage économique, répondant ainsi aux enjeux actuels et futurs. Cette approche pourrait également contribuer à résoudre les problèmes liés aux projets non réalisés, estimés il y a quelques années, à plus de 17 milliards de dinars selon un ancien Chef du gouvernement.
Sachant que le taux de rendement moyen des investissements en Tunisie est de 10 à 15% selon les estimations de la Banque Mondiale, un investissement productif de 17 milliards de dinars pourrait potentiellement générer un accroissement du PIB d’environ 2 points de croissance.
Le parcours de Davos suit-il le chemin de Damas ?
Le parcours de Davos suit-il le chemin de Damas ?
Par
Jamel
BENJEMIA
L’année 2024 se présente comme une période cruciale dans la quête constante de stabilité mondiale et de restauration de la confiance, un défi amplifié par le thème de la 54ème édition du sommet de Davos, « Rétablir la confiance ».
Ce pèlerinage annuel, tenu du 15 au 19 janvier 2024, a réuni des leaders mondiaux, des experts et des acteurs clés pour débattre des enjeux cruciaux et explorer des pistes de solutions visant à forger un avenir plus stable et prospère.
Avec plus de 80 élections prévues à travers le monde, l’année 2024 se dessine comme une arène où les nations devront démontrer leur aptitude à maintenir l’ordre et à inspirer la confiance des citoyens, face à des défis économiques complexes, des risques inflationnistes et des conflits géopolitiques persistants.
La stabilité mondiale apparaît comme un édifice fragile, résultant de la convergence de divers facteurs qui, mal gérés, peuvent entraîner des perturbations significatives. Les pressions budgétaires croissantes exercent une tension sur les économies, créant un besoin impérieux de solutions innovantes et holistiques. Parallèlement, le spectre de l’inflation plane, menaçant l’équilibre économique et le pouvoir d’achat des citoyens. En cette année cruciale, la manière dont les nations relèveront ces défis économiques influencera directement leur capacité à établir et à maintenir la confiance de leurs populations.
La transformation holistique
Au cœur de la quête de stabilité mondiale en 2024 réside la nécessité pressente d’une transformation holistique, particulièrement sur le plan politique et économique.
Confrontées à une conjoncture marquée par des guerres, des pressions budgétaires croissantes et des risques inflationnistes latents, les nations sont appelées à mettre fin à ces conflits et injustices, pour rétablir la confiance en vue d’assurer une prospérité partagée.
La gestion des défis économiques nécessite une réflexion approfondie sur le fardeau de la dette entravant la croissance de nombreux pays. Il est impératif d’explorer des solutions créatives allant au-delà des politiques monétaires conventionnelles. Le moment est venu de considérer l’effacement de la dette comme un moyen stratégique de libérer les économies de leur étau financier. Les modèles économiques obsolètes doivent céder la place à une approche plus inclusive, où la transition vers une économie verte, numérique et équitable devient une opportunité de créer des emplois, d’augmenter le pouvoir d’achat et de stimuler une croissance économique soutenue.
Les réformes ne doivent pas être superficielles ; elles doivent s’attaquer aux racines mêmes des inégalités et promouvoir une répartition équitable des ressources. L’économie mondiale doit évoluer vers une nouvelle normalité, où la durabilité, l’inclusion sociale et la responsabilité deviennent les piliers de la prospérité. Le défi consiste à bâtir une économie qui transcende les cycles politiques et se « muscle » en étant plus résiliente pour affronter les chocs futurs.
Parallèlement, la reconnaissance des enjeux sociaux est cruciale dans cette transformation. Les filets de sécurité sociale doivent être renforcés, offrant une protection plus étendue aux citoyens vulnérables. La confiance dans l’avenir est étroitement liée à la manière dont les gouvernements abordent les questions de justice sociale, d’accès à l’éducation et de soins de santé universels. Une économie prospère doit se traduire par une amélioration significative de la qualité de vie de tous les citoyens.
Une diplomatie active
L’année 2024 ne peut être définie par des approches économiques uniquement. Elle doit également être marquée par une diplomatie active et visionnaire. Encourager la coopération internationale devient essentiel pour résoudre les conflits géopolitiques et promouvoir une compréhension mutuelle.
Les nations doivent dépasser les rivalités partisanes et œuvrer de concert pour atteindre des objectifs communs, que ce soit dans la gestion des ressources mondiales ou la prévention des conflits.
Encourager une diplomatie active implique de surmonter les différences idéologiques et de promouvoir le dialogue démocratique et civilisé.
Les nations doivent avoir l’intention de résoudre les conflits et favoriser la compréhension mutuelle et constructive.
Les élections (80 dans le monde en 2024), doivent être l’occasion de renforcer les liens et les projets plutôt que de creuser des fossés plus profonds.
La résolution des conflits géopolitiques exige une approche collaborative, mettant de côté les intérêts individuels au profit du bien commun. Les grandes puissances ont une responsabilité historique dans la promotion de la paix mondiale, et leur coopération est essentielle pour atténuer les tensions. Les institutions internationales doivent jouer un rôle de médiateur impartial, facilitant le dialogue entre les nations et promouvant des solutions pacifiques et justes.
Le multilatéralisme doit être réveillé de son sommeil profond en 2024. Le monde ne peut pas se permettre de retomber dans le piège de l’unilatéralisme, car cela ne ferait qu’accentuer les divisions et affaiblir la confiance mutuelle.
Un autre aspect crucial de la diplomatie active est la promotion de la coopération économique.
Les accords commerciaux doivent être conçus de manière à bénéficier à toutes les parties, favorisant ainsi une interdépendance positive.
Enfin, la diplomatie active doit également intégrer une dimension environnementale. Les enjeux liés au changement climatique et à la durabilité des ressources nécessitent une collaboration mondiale sans précédent. Les nations doivent s’engager à mettre en œuvre des politiques environnementales responsables et à partager les technologies nécessaires pour promouvoir un développement durable.
En s’inspirant des leçons du passé et en regardant vers l’avenir, il devient impératif que les nations, grandes et petites, renforcent leurs liens diplomatiques, transcendant les frontières géographiques et idéologiques qui les séparent.
La multiplicité des élections programmées dans plus de 80 pays en 2024 offre une opportunité unique de redéfinir les alliances et de réaffirmer l’engagement envers des valeurs communes. Les périodes électorales ne doivent pas être des moments de division, mais plutôt des occasions de construire des ponts et de favoriser une vision commune pour l’avenir.
Construire un avenir de confiance en 2024 ne sera pas sans obstacles, mais chaque défi peut être transformé en opportunité.
La clé réside dans des institutions internationales renforcées, des forums mondiaux revitalisés, et des coopérations entre les acteurs mondiaux encouragées.
« Rétablir la confiance » ne peut se faire que par des actions concrètes, des dialogues honnêtes et une compréhension mutuelle.
En embrassant ces principes, les nations peuvent façonner un avenir où la stabilité prévaut sur l’incertitude, et où la confiance devient le pilier sur lequel reposent les relations internationales.
En ralliant leurs forces, en adoptant des réformes profondes et inclusives, les nations peuvent créer un avenir plus stable et prospère. Tout comme le chemin vers Damas a conduit à une conversion de Saint Paul et à une nouvelle voie spirituelle, le sommet de Davos peut être le catalyseur d’une transformation positive, offrant un nouveau départ pour un monde confronté à des défis complexes. C’est l’opportunité de démontrer une vision audacieuse, une adaptabilité agile et un engagement indéfectible envers le bien commun, plaçant ainsi le « chemin de Davos » au cœur d’une histoire de changement positif et de progrès mondial.
Le sentier de Damas, berceau de la métamorphose de Saint Paul, guidé par les préceptes de l’amour du prochain, inspire l’espoir.
Espérons voir dans le chemin de Davos une opportunité de régénération des valeurs éthiques et morales avec ferveur et engagement.