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"Cancel Culture" et Jeux Olympiques: À la croisée de l'éthique et du péril sponsorisé ?

27 Août 2023 , Rédigé par Jamel BENJEMIA Publié dans #Articles

"Cancel Culture" et Jeux Olympiques: À la croisée de l'éthique et du péril sponsorisé ?

« Cancel Culture » et Jeux Olympiques :

À la croisée de l’éthique

et du péril sponsorisé ?                                           

     

Par

Jamel

 BENJEMIA                               

             

                                                                              
                                                                       

 

Dans le tumulte des discussions et des idées, une voix puissante retentit avec une détermination renouvelée. Cette voix refuse d’être réduite au silence et s’élève comme une révolte contre le microcosme qui s’est tissé autour de notre société contemporaine. Elle rejette l’aseptisation ambiante visant à dissimuler les problèmes brûlants qui nous entourent.

Cette voix est celle de la « Cancel culture » ou « voix de la protestation », un cri de révolte trouvant sa force dans la dénonciation des injustices dissimulées dans l’ombre de la normalité.

De l’emblématique poing levé des athlètes américains aux Jeux Olympiques de 1968 au boycott de certaines éditions des jeux, la « cancel Culture » se présente comme le dernier recours des voix opprimées. Cet article explorera comment la « cancel culture » devient un acte de révolte et d’expression contre les maux contemporains, tout en plongeant dans la complexité de ce phénomène à travers le prisme du « sponsoring » des jeux olympiques de Paris en 2024.

La « cancel culture » n’est pas seulement une réaction superficielle, elle incarne une quête profonde de transparence et de justice. Elle se dresse en tant que gardienne de la dignité humaine et de l’éradication de l’esclavage moderne.

Un jugement sans équivoque

L’histoire se pare de moments où le courage s’est dressé contre l’injustice, où des voix se sont élevées pour défier l’ordre établi. Parmi ces instants mémorables, le poing levé par les athlètes américains aux jeux olympiques de 1968 résonne d’une puissance singulière. Tout comme ce geste audacieux d’affirmation qu’a posé Jesse Owens aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936, qui demeure un témoignage vibrant de courage, de défi et de résilience. Dans un contexte où l’idéologie nazie cherchait à étouffer la diversité humaine, Owens a exploité le sport pour rappeler au monde que l’humanité dépasse la haine et l’oppression. Son exploit demeure à jamais gravé dans l’histoire, rappelant que même dans les heures les plus sombres, la lumière peut jaillir grâce au courage et à la performance d’un seul individu.

De manière similaire à la « cancel culture » contemporaine, ces actions avaient pour but d’attirer l’attention sur les problèmes sociaux et de remettre en question les normes inéquitables.

Un élément clé de l’évolution de la « cancel culture » réside dans sa portée mondiale. Les médias sociaux permettent à une critique ou à une protestation de se diffuser bien au-delà des frontières nationales. Ce phénomène transcende les cultures, les langues et les contextes, ce qui implique qu’une controverse en ligne peut rapidement devenir un sujet de discussion à l’échelle internationale.

L’éradication de l’esclavage moderne : Un impératif moral

L’histoire a silencieusement observé la persistance de l’esclavage moderne, un fléau qui perdure malgré les progrès de la société. Toute comme la lutte contre l’esclavage a été un combat éthique, la « cancel culture » s’élève aujourd’hui en tant qu’impératif moral pour éradiquer cette forme contemporaine d’oppression. L’opération de « sponsoring », dans le contexte des jeux olympiques de 2024, offre un décor troublant. La révélation qu’une filiale d’un groupe sponsor n’a pas honoré une obligation légale à une société gérante mandataire du secteur de l’hôtellerie sert de rappel puissant que l’esclavage moderne se déploie sous des formes insidieuses et complexes.

Au cœur de la « cancel culture » réside un appel à mettre fin à l’exploitation et aux pratiques qui bafouent la dignité humaine. L’esclavage moderne, malgré sa dissimulation derrière des structures complexes, n’est pas moins tangible. Les métayers d’autrefois, figures emblématiques de l’exploitation, perçoivent une meilleure rémunération que cette société gérante mandataire, en attendant que la justice se prononce.

Il s’agit d’un exemple frappant démontrant comment les pratiques économiques injustes et abusives ont la capacité de persister, même dans des contextes modernes et en apparence civilisés.

La « cancel culture », tout en mettant en lumière ces réalités troublantes, réaffirme que l’éradication de l’esclavage moderne est une affaire de mobilisation collective.

Les entreprises et les institutions y compris le Comité Olympique de Paris 2024, ne peuvent pas se présenter comme défenseurs des droits de l’homme et de la justice tout en tolérant directement ou indirectement les pratiques contraires à ces idéaux.

Le mouvement olympique, incarnation des valeurs d’unité et de fraternité, ne saurait rester passif face à ces transgressions.

L’éradication de l’esclavage moderne dépasse les barrières temporelles et géographiques. La « cancel culture » se profile comme une bannière de la justice, rappelant que chaque individu a le droit de vivre et de travailler dans la dignité. Les pratiques économiques et sociales abusives ne peuvent être tolérées, et la « cancel culture » offre une voix puissante pour contester ces pratiques. La filiale du groupe sponsor aux Jeux Olympiques de 2024, en exposant son manquement à une obligation légale, incarne la nécessité d’une introspection profonde et d’une action collective pour mettre fin à ces pratiques honteuses et répréhensibles.

 

  L’indignation face à l’injustice

L’indignation est une force puissante qui sillonne les pages de l’histoire. Les périodes marquées par l’expression de l’indignation ont souvent coïncidé avec des périodes de transformation, de prise de conscience collective et de progrès vers un monde caractérisé par davantage d’équité et une soif absolue de justice.

Le point levé des athlètes américains aux jeux olympiques de 1968 demeure un rappel éloquent de la manière dont cette indignation peut se muer en un acte de protestation audacieux. Pourtant, l'indignation ne se limite pas au passé ; elle perdure aujourd’hui, en particulier dans la « cancel culture ». Celle-ci ne se contente pas de pointer du doigt les problèmes, mais réaffirme l'impérieuse nécessité de dénoncer les manquements moraux et éthiques de notre société contemporaine. Lorsque les athlètes Tommie Smith et John Carlos ont levé leurs poings gantés en signe de protestation contre les injustices raciales lors des Jeux Olympiques de 1968, ils ont fait bien plus que d’exprimer un mécontentement. Ils ont utilisé une tribune mondiale pour dénoncer l'injustice en cours, pour affirmer haut et fort que la discrimination raciale ne pouvait être tolérée. Ce geste a inscrit une indignation qui résonne encore aujourd'hui, rappelant que l'indignation peut agir comme un moteur de changement significatif.

La « cancel culture », à bien des égards, hérite de cette tradition d'indignation. Elle met en exergue l'importance de dénoncer les manquements moraux et éthiques qui persistent dans notre société moderne. Elle s’oppose aux entreprises et institutions qui, sous le couvert du « sponsoring » et de la normalité, dissimulent des pratiques douteuses et des transgressions.

Cependant, l’indignation ne se contente pas de condamner. Elle réaffirme la nécessité de reconnaître ces problèmes, de les confronter et de les résoudre. C'est un appel à l'action, une incitation à ne pas rester passif face à l'injustice.

L'indignation de la « cancel culture » s’étend au-delà des simples actes individuels. Elle exige que l’ensemble de la société reconnaisse la responsabilité collective dans la préservation des valeurs morales et éthiques. Lorsqu'une filiale d'un grand groupe sponsor ne respecte pas une obligation légale à une société gérante mandataire, cela constitue une atteinte à ces valeurs. L'indignation s'exprime à travers la dénonciation de ces pratiques, en rappelant que chaque entreprise et institution doit être tenu responsable de ses actes.

La « cancel culture », tout en exposant les problèmes, peut également inspirer des solutions novatrices. Elle montre que l'indignation peut servir de catalyseur pour un monde meilleur.

Cette indignation rappelle que les valeurs morales et éthiques doivent être préservées à tout prix. Elle exhorte chacun à ne pas se taire face aux manquements et à dénoncer avec audace ce qui ne correspond pas à nos principes fondamentaux. L'indignation, loin d'être une simple émotion, est une force du changement qui peut forger un monde plus équitable et juste.

 

La vérité derrière les sponsors

Les sponsors, ces entreprises et entités qui financent et soutiennent divers événements, sont souvent perçus comme des partenaires respectables et engagés. Pourtant, derrière l’image projetée se dissimule parfois une réalité bien différente.

La « cancel culture », en scrutant au-delà des apparences, met en lumière la vérité derrière les sponsors et révèle les intrications complexes, parfois troublantes, qui sous-tendent ces collaborations.

En investissant dans des événements d’envergure comme les Jeux Olympiques, les sponsors cherchent à associer leur marque à des valeurs positives et à renforcer leur réputation. Néanmoins, la « cancel culture » exhorte à ne pas prendre ce partenariat pour argent comptant.

Elle reconnaît qu'une entreprise peut arborer un visage public immaculé tout en dissimulant des réalités plus nuancées. Cela ne sous-entend pas que chaque sponsor est animé d’intentions discutables, mais que la « cancel culture » rappelle que les apparences peuvent tromper.

Allant au-delà des apparences, la « cancel culture » dévoile des vérités gênantes. Les entreprises se targuant responsabilité sociale peuvent être exposées si leurs pratiques internes entrent en contradiction avec leurs déclarations publiques.

La vérité derrière les sponsors se révèle également dans leurs liens financiers et affiliations.

La « cancel culture » met en lumière les filiales et les connexions qui échappent au grand public. Elle insiste sur la nécessité de la transparence pour une compréhension complète des relations entre sponsors et événements. L'indignation de la « cancel culture » face à l'opacité rappelle que les entreprises doivent être ouvertes et honnêtes quant à leurs affiliations, permettant au public de prendre des décisions éclairées.

Cependant, la vérité derrière les sponsors ne se réduit pas à une mise à l’index. La « cancel culture » préconise une compréhension nuancée et équitable. Toutes les entreprises ne sont pas coupables de pratiques discutables, et il est crucial de reconnaître les efforts sincères pour agir de manière éthique. La vérité derrière les sponsors ne constitue pas un simple tableau en noir et blanc, mais un paysage complexe exigeant une évaluation attentive et équilibrée.

La « cancel culture » braque une lumière vive sur la vérité derrière les sponsors. Elle souligne que les entreprises doivent être transparentes, cohérentes et responsables de leurs actions, au-delà des apparences.

L'indignation et la quête de justice de la « cancel culture » sont un rappel puissant que le public a le droit de connaître les réalités sous-jacentes pouvant influencer leur perception et leurs décisions.

Transparence et compréhension demeurent essentielles pour nourrir une relation équitable entre sponsors et événements, garantissant que les partenariats reposent sur des valeurs partagées plutôt que sur des illusions.

Plongeant dans les méandres de la « cancel culture », nous découvrons un monde d’indignation et de responsabilité.

En fin de compte, la « cancel culture » nous rappelle que l’indignation peut être le catalyseur d’un changement positif. Elle insuffle une nouvelle énergie dans la poursuite de l’éthique, de la justice et des valeurs morales.

Alors que nous explorons les complexités de ce mouvement, gardons à l’esprit que la charte olympique doit demeurer au cœur de nos actions.

Entretenons les flammes des valeurs qui ont guidé des générations d’athlètes et de spectateurs. La « cancel culture », en son essence, murmure que notre charge collective ne saurait être enjambée avec légèreté, et que notre engagement à forger un monde meilleur ne doit jamais décliner.

 

 

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"Cancel Culture" et Jeux Olympiques: À la croisée de l'éthique et du péril sponsorisé ?
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L'élargissement du BRICS: Ma proposition

24 Août 2023 , Rédigé par Jamel BENJEMIA

L'élargissement du BRICS: Ma proposition

Dans un monde en constante évolution, les alliances et les partenariats internationaux jouent un rôle crucial dans le renforcement des relations économiques et politiques entre les nations. Le groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a émergé comme une alliance stratégique majeure, unissant les économies émergentes dans le but de promouvoir la coopération et de faire entendre leur voix sur la scène mondiale. Cependant, l'expansion du BRICS pour inclure d'autres pays peut être réalisée sans nécessairement modifier son nom. En prenant exemple sur la nomenclature adoptée par l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est), nous pouvons envisager une extension du BRICS en utilisant la même approche. Un tel modèle pourrait être appelé "BRICS +3", "BRICS +4", "BRICS +5", "BRICS +6";ou "BRICS +7".

L'ASEAN+3, composé des pays de l'ASEAN (Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam) ainsi que de trois partenaires extérieurs (Chine, Japon et Corée du Sud), a démontré que l'expansion d'une alliance peut être réussie tout en conservant sa dénomination d'origine. Cette approche permet d'éviter les complexités et les débats liés à un changement de nom, tout en donnant l'occasion à d'autres pays de rejoindre le groupe sans créer de confusion.

Adopter le modèle "BRICS +3" , "BRICS +4", "BRICS +5", "BRICS +6"; ou "BRICS +7" pourrait présenter plusieurs avantages. Premièrement, cela offrirait une continuité et une cohérence dans la dénomination, ce qui est important pour maintenir la reconnaissance mondiale du groupe. Deuxièmement, cela faciliterait la communication et la compréhension, car les acteurs internationaux sont déjà familiers avec la nomenclature "ASEAN+3". Cette approche réduirait les explications et les malentendus potentiels associés à un changement de nom.

En outre, en s'appuyant sur l'expérience de l'ASEAN+3, l'extension du BRICS pourrait favoriser une plus grande convergence économique et politique entre les membres existants et les nouveaux partenaires. Les pays extérieurs retenus pourraient contribuer à la diversification des ressources, à la coopération technologique et à la création d'une synergie régionale plus étroite. Cette approche renforcerait la position du BRICS sur la scène mondiale et permettrait une coopération plus large pour relever les défis mondiaux.

En conclusion, l'élargissement du BRICS peut être réalisé de manière efficace et pragmatique en s'inspirant de l'approche adoptée par l'ASEAN+3. Cette approche permettrait d'éviter les complications liées au changement de nom tout en favorisant une plus grande coopération et convergence entre les membres existants et les nouveaux partenaires. Le modèle "BRICS +3", "BRICS +4", "BRICS +5", "BRICS +6";ou "BRICS +7" serait un témoignage de l'engagement du groupe envers une coopération mondiale renforcée, tout en conservant l'identité qui l'a défini depuis sa création.

A bon entendeur

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l'Économie circulaire : Révolution nécessaire ou illusion éphémère ?

20 Août 2023 , Rédigé par Jamel BENJEMIA Publié dans #Articles

l'Économie circulaire : Révolution nécessaire ou illusion éphémère ?

L’Économie circulaire :

Révolution nécessaire

ou illusion

éphémère ?                                          

     

Par

Jamel

BENJEMIA                               

                                                                                               
                        

                                               

 

Dans un monde confronté à des défis environnementaux croissants et une pression sur les ressources naturelles, l’économie circulaire émerge comme une approche innovante pour réinventer la manière dont nous produisons, consommons et gérons nos déchets.

Loin du modèle linéaire traditionnel du « prendre, fabriquer, jeter », l’économie circulaire propose une vision transformative où les produits, les matériaux et les ressources sont maintenus en circulation aussi longtemps que possible, réduisant ainsi l’impact environnemental tout en stimulant l’innovation et la croissance économique.

Les fondements de l’économie circulaire

L’économie circulaire, fondée sur des principes novateurs, vise à transformer fondamentalement la manière dont nous produisons, consommons et gérons nos ressources.

Contrairement au modèle linéaire traditionnel de l’économie qui encourage la production, la consommation et l’élimination, l’économie circulaire repose sur le concept de boucles de rétroaction, où les produits, les matériaux et les ressources sont maintenus en circulation aussi longtemps que possible.

Elle remet en question l’ancien paradigme du « prendre, fabriquer, jeter », qui a conduit à la surconsommation excessive des ressources et à une génération exponentielle des déchets.

L’économie circulaire adopte une approche qui met l’accent sur la durabilité, la réduction des déchets et la réutilisation, encourageant la conception de produits durables, modulaires et facilement réparables. Cela prolonge leur durée de vie et limite leur impact environnemental.

L’économie circulaire repose sur trois principes fondamentaux qui sont la régénération des ressources, la conception écologique de produits durables et l’optimisation des ressources.

Les avantages environnementaux et économiques

L’économie circulaire présente un potentiel considérable pour résoudre les défis les plus pressants de notre époque.

Ses avantages environnementaux sont évidents : elle réduit la quantité de déchets produits et minimise la pollution en adoptant des pratiques de réutilisation, de réparation et de recyclage. Cela préserve les ressources naturelles, réduit les émissions de gaz à effet de serre et limite la pollution de l’air, de l’eau et du sol.

L’économie circulaire favorise la préservation des ressources naturelles en prolongeant la durée de vie des produits et en promouvant la réutilisation et le recyclage des matériaux.

En réduisant la demande de nouvelles matières premières, elle limite l’exploitation excessive des écosystèmes et la dégradation de l’environnement.

L’économie circulaire stimule la création d’emplois et génère de nouvelles opportunités économiques. Elle renforce la résilience économique en réduisant la vulnérabilité aux fluctuations des prix des matières premières et aux perturbations de l’approvisionnement.

De plus, elle encourage la production locale et la diversification des sources d’approvisionnement.

  Les défis et les barrières à l’adoption

 Malgré ses avantages indiscutables, l’économie circulaire se heurte à des défis.

Les résistances au changement sont l’une des principales barrières à son adoption.

Le passage à une approche circulaire exige des ajustements significatifs dans les processus de production, de consommation et de gestion des déchets.

De plus, la culture de la consommation axée sur l’obsolescence rapide constitue un obstacle à l’adoption de l’économie solidaire.

Des coûts initiaux peuvent être impliqués, mais qui sont rentabilisés grâce à des taxes écologiques pour le recyclage des objets et des matériaux.

Il est essentiel de changer cette mentalité par une éducation continue sur les avantages de l’économie circulaire, et par l’adoption par le législateur du principe « pollueur-payeur ».

 

Exemples concrets de l’économie circulaire

Des initiatives mondiales illustrent le potentiel de l’économie circulaire dans divers secteurs à travers le monde, démontrent l’approche novatrice de l’économie circulaire qui peut être appliquée avec succès dans différents secteurs.

L’industrie de la mode est l’un des domaines où l’économie circulaire a gagné en importance. De nombreuses marques adoptent des modèles d’affaires circulaires tels que la location de vêtements, le reconditionnement et la réparation, ainsi que la fabrication à partir de matériaux recyclés. Le géant de la mode suédois H&M a lancé son programme « Close the Loop » qui encourage les clients à rapporter les vêtements usagés en échange de réduction. Ces vêtements sont ensuite recyclés pour produire de nouvelles collections.

Le covoiturage est une forme d’économie circulaire, mais en Tunisie, il est interdit au lieu d’être encouragé.

L’industrie électronique est confrontée à des défis environnementaux en raison de l’obsolescence rapide des appareils. L’économie circulaire offre des solutions telles que la réparation, la remise en état et le recyclage des appareils électroniques.

En France, la loi « Anti-gaspillage pour une économie circulaire » interdit la destruction des invendus électroniques et encourage la réutilisation et le recyclage.

Les systèmes d’agriculture urbaine, tels que les jardins familiaux et les fermes sur les toits mettent en évidence l’économie circulaire en minimisant les déchets et en utilisant efficacement les ressources locales. Ces initiatives rapprochent la production alimentaire des centres urbains, réduisant ainsi les prix ainsi que l’empreinte carbone du transport des produits.

L’approche circulaire est également appliquée dans la gestion des déchets, avec des modèles de collecte sélective, de recyclage et de valorisation des matériaux. Le Japon est un exemple de succès, avec son système de triage minutieux et son utilisation innovante des déchets pour produire l’énergie.

L’industrie automobile adopte des pratiques circulaires telles que la réutilisation des pièces détachées, la fabrication des voitures électriques à partir de matériaux recyclés et la location de véhicules plutôt que leur possession. Tesla, par exemple encourage le recyclage des batteries de voitures électriques en les réutilisant pour stocker l’énergie renouvelable.

En Tunisie, stocker de l’énergie renouvelable pour les particuliers est interdit et peut entraîner des poursuites de la part de la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG).

L’économie circulaire promeut l’utilisation de matériaux durables et recyclés dans la fabrication.

L’entreprise française VEJA produit des baskets à partir de matériaux écologiques et éthiques.

Vers une transition inévitable et inéluctable

L’économie circulaire répond aux enjeux environnementaux et économiques actuels. Les preuves de son efficacité se multiplient et son adoption s’intensifie.

Les gouvernements et les organisations reconnaissent son importance et mettent en place des réglementations pour encourager les pratiques circulaires.

Il est temps de se mobiliser collectivement et de surmonter les barrières bureaucratiques pour intégrer pleinement l’économie circulaire.

Cette révolution est essentielle pour forger un avenir durable, respectueux de notre planète.

Les signes alarmants tels que l’épuisement des matières premières, la pollution et les effets du changement climatique soulignent la nécessité urgente de passer à un modèle économique plus durable. L’économie circulaire offre une alternative viable en réduisant la dépendance aux ressources non renouvelables et en minimisant l’impact environnemental.

L’adoption de l’économie circulaire comporte des défis, mais les avantages sont indéniables.

En réduisant la quantité de déchets produits, elle limite la pollution et préserve les ressources naturelles. Elle crée des opportunités économiques en stimulant l’innovation et la création d’emplois. Cependant, les résistances au changement et les pratiques obsolètes entravent sa pleine mise en œuvre.

Les exemples concrets d’initiatives circulaires démontrent le potentiel de transformation de cette approche.

La transition vers une économie circulaire est inévitable. Les preuves de son efficacité s’accumulent et sa légitimité grandit. Pourtant, il reste des obstacles bureaucratiques à surmonter.

Les politiques incitatives et les réformes nécessaires

Pour assurer une adoption pleine et réussie de l’économie circulaire, il est essentiel d’adopter des politiques incitatives et de repenser les réglementations caduques. Le principe du « pollueur-payeur » doit être mis en avant, encourageant ainsi une responsabilité environnementale accrue pour les entreprises et les individus.

Les gouvernements peuvent jouer un rôle primordial en offrant des incitations financières, telles que des réductions fiscales ou des subventions, pour encourager les entreprises à adopter des pratiques circulaires.

De plus, des mécanismes de certification et de labellisation pour les produits durables pourraient guider les consommateurs vers des choix plus responsables.

La promotion de l’éducation et de la sensibilisation est tout aussi importante. Des campagnes de sensibilisation publique et des programmes éducatifs visant à informer le grand public sur les avantages de l’économie circulaire et les méthodes pour y participer activement sont nécessaires.

L’économie circulaire n’est pas une simple option parmi d’autres, ni une illusion éphémère. Elle représente la pierre angulaire d’une vision du monde plus durable et un espoir pour sauvegarder la planète.

En réduisant la consommation excessive et en prolongeant la durée de vie des produits, elle offre une solution concrète pour préserver les ressources naturelles et réduire l’impact environnemental.

L’innovation et la création d’emplois sont stimulées contribuant ainsi à renforcer la résilience économique. Les exemples réussis d’initiatives circulaires démontrent déjà le potentiel de transformation de cette approche.

Pour atteindre pleinement ses avantages, il est essentiel que nous surmontions les barrières bureaucratiques et que nous adoptions activement l’économie circulaire dans nos sociétés et systèmes économiques.

Soyons les artisans du changement en soutenant les politiques incitatives, en éduquant notre population et en exigeant des réformes nécessaires.

L’avenir de notre planète dépend de notre engagement envers l’économie circulaire. Ne sous-estimons pas son importance, car elle offre une voie vers un avenir plus durable, résilient et équilibré pour les générations futures.

De plus l’économie circulaire transcende les frontières traditionnelles de l’économie pour devenir une économie solidaire. Cette transition vers la solidarité repose sur des principes fondamentaux qui relient étroitement la durabilité environnementale, la prospérité économique et le bien-être social.

 

LE TEMPS 20 AOUT 2023

LE TEMPS 20 AOUT 2023

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Décryptage des économies : Le libéralisme à la croisée des chemins

13 Août 2023 , Rédigé par Jamel BENJEMIA Publié dans #Articles

Décryptage des économies : Le libéralisme à la croisée des chemins

Décryptage des économies :

 Le libéralisme à la croisée des chemins.                                          

     

Par

 Jamel

BENJEMIA                               

                                                                                           


                                                                      

 

Dans le panorama économique mondial, la France, les États-Unis, l’Allemagne et l’Angleterre émergent comme des acteurs incontournables, chacun avec son propre héritage, sa dynamique économique unique et ses défis particuliers. Ces quatre nations ont joué des rôles essentiels dans la formation du modèle économique mondial, influençant les politiques, les marchés et les idéologies depuis des décennies. Cependant, au cœur de leur succès apparent résident des impasses économiques complexes qui ébranlent les fondements même de leur système. L’intersection entre le libéralisme économique, la politique sociale, la durabilité et la transition post-Brexit crée un terrain fertile pour l’analyse. Cet article s’engage dans un voyage captivant à travers les méandres économiques de ces quatre nations, cherchant à dévoiler les nuances et les paradoxes de leurs expériences économiques.

La France et le paradoxe de la protection

En France, le paradoxe de la protection se déploie sous l’ombre des généreux filets sociaux qui chevauchent avec une économie parfois entravée.

A première vue, les généreuses mesures de protection sociales semblent incarner les valeurs d’égalité et de solidarité. Cependant, la rigidité apparente du marché de l’emploi peut en cacher des réalités plus complexes et parfois inquiétantes.

L’ubérisation de l’économie et le recours à des contrats de gérance-mandats contribuent à une flexibilité proche d’un esclavage moderne.

L’État providence, qui englobe des secteurs tels que la santé, l’éducation et les retraites, offre des avantages substantiels à la population française.

Le financement de ces programmes sociaux nécessite des charges fiscales et sociales élevées. Les prélèvements obligatoires (impôts+ cotisations) ont dépassé les 45% du PIB en 2022 (45.3%) et les dépenses publiques pour l’année 2022 représentent 58.1% du PIB.

Valéry Giscard d’Estaing, ancien Président de la République française, avait exprimé l’idée que le seuil de 40% pour les prélèvements obligatoires constituait un seuil d’alerte.

Selon sa perspective, « à 40%, l’économie verse dans le socialisme ».

« Le quoi qu’il en coûte », instauré par le président Macron en réponse à la pandémie mondiale du Covid-19, s’élève à 240 milliards d’euros (80 milliards de subventions et 160 milliards de prêts), et le bouclier tarifaire représentera 100 milliards d’euros à fin 2023.

L’approche « quoi qu’il en coûte » mise en place par le gouvernement français s’est avérée être une mesure dithyrambique, saluée pour son audace et son efficacité dans la préservation de l’économie et de l’emploi face aux défis sans précédent posés par la crise du Covid.

Selon les chercheurs de la faculté d’économie de Lille, les aides publiques aux entreprises françaises sont de l’ordre de 30 milliards d’euros en 1990 et de 160 milliards d’euros en 2019, bien avant la crise du Covid. Les entrepreneurs français naviguent souvent dans les méandres du paradoxe d’un « capitalisme sous perfusion », qui a tendance à « privatiser les bénéfices et socialiser les pertes ».

De plus, la France a encore du mal à intégrer une minorité invisible, et les récentes émeutes ne font que mettre en évidence le profond fossé qui sépare le pouvoir politique de sa jeunesse. Les défis auxquels la France est confrontée exigent un effort herculéen de la part des responsables politiques, non seulement pour garantir une protection sociale adéquate, mais aussi pour s’engager pleinement dans l’intégration sociale. Cela permettra de répondre aux aspirations des générations montantes.

 

Les États-Unis et l’inégalité croissante

Les États-Unis, bastion du capitalisme et du rêve américain, sont confrontés à un défi économique majeur : l’inégalité croissante. Alors que le pays a prospéré en tant que leader mondial, cette prospérité n’a pas été uniformément répartie parmi sa population. L’ascension de l’inégalité économique met en évidence les limites du modèle libéral américain et soulève des questions fondamentales sur l’équité et la stabilité sociales. Le cœur de l’inégalité croissante aux États-Unis réside dans la disparité des revenus et de la richesse. Une fraction de plus en plus mince de la population possède une part disproportionnée des richesses nationales, tandis que de vastes segments de la société luttent pour joindre les deux bouts. Au fil des décennies, les disparités de revenus se sont amplifiées, nourries par des politiques fiscales en faveur des plus riches, le phénomène de mondialisation et les avancées de l’automatisation.

Les entreprises multinationales ont souvent profité d’une réglementation souple et d’avantages fiscaux, tout en maintenant des coûts de main-d’œuvre bas, ce qui a contribué à accentuer la fracture économique.

Le modèle libéral américain, qui encourage la liberté des entreprises et la poursuite du profit individuel, a contribué à cette inégalité croissante. Le manque de réglementation adéquate et l’accent mis sur l’autorégulation ont permis aux entreprises de maximiser leurs bénéfices au détriment des travailleurs et des communautés. Les mécanismes de redistribution des richesses, tels que les systèmes de sécurité sociale et d’assurance-maladie, ont souvent été critiqués et remis en question, laissant de nombreuses personnes sans filet de sécurité en cas de difficultés économiques.

Cependant, il est important de noter que les États-Unis ne sont pas dépourvus de solutions potentielles pour lutter contre l’inégalité croissante. Des propositions politiques telles que l’augmentation du salaire minimum, la réforme fiscale progressive et l’expansion de l’accès à l’éducation peuvent jouer un rôle dans la réduction de l’écart entre les riches et les moins nantis.

De plus, les entreprises peuvent adopter des pratiques commerciales plus responsables, en mettant l’accent sur le bien-être des travailleurs et des communautés plutôt que sur les bénéfices à court terme.

L’ampleur de cette inégalité soulève des questions urgentes sur la durabilité et la stabilité de la société américaine. La recherche de solutions pour réduire l’écart entre les riches et les pauvres demeure un impératif moral et économique pour les États-Unis.

 

  L’Allemagne et la quête de durabilité

 L’Allemagne, considérée comme une locomotive économique, est aujourd’hui confrontée à un impératif puissant : la recherche de durabilité. Alors que le pays a prospéré en tant que leader industriel et exportateur, il prend de plus en plus conscience des défis environnementaux et sociaux qui accompagnent ce succès. L’équilibre entre la croissance économique et la préservation de l’environnement constitue le cœur du défi de durabilité auquel l’Allemagne doit faire face.

L’industrie lourde, notamment l’automobile et l’ingénierie, occupe une place prépondérante dans l’économie allemande. Cependant, cette orientation économique a engendré des conséquences environnementales considérables. Les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie et les déchets industriels ont créé des enjeux de durabilité auxquels l’Allemagne est désormais contrainte de résoudre. La transition vers une économie à faibles émissions de carbone s’est imposée comme une priorité cruciale, nécessitant d’importants investissements dans les énergies renouvelables, la technologie propre et la réduction de l’empreinte carbone.

La quête de durabilité en Allemagne ne se limite pas à l’environnement. Le pays est également confronté à des défis sociaux, tels que le vieillissement de la population et les inégalités économiques. Bien que le modèle de protection sociale allemand ait contribué à réduire la pauvreté et à garantir un accès équitable aux soins de santé, il doit désormais s’adapter pour répondre aux besoins grandissants des personnes âgées et des groupes vulnérables. La durabilité sociale implique également de lutter contre les disparités régionales et de promouvoir l’inclusion de tous les citoyens dans la prospérité économique.

Le paradoxe de la durabilité en Allemagne réside dans le fait que son modèle économique traditionnel constitue à la fois une force et une faiblesse. Les exportations et l’expertise industrielle ont propulsé l’Allemagne au rang d’acteur majeur sur la scène mondiale, mais ces mêmes industries sont également responsables d’une grande part de l’empreinte environnementale du pays. La nécessaire transition vers une économie durable pourrait entraîner des répercussions sur l’emploi et la compétitivité, exigeant ainsi une gestion délicate de ce processus.

Le gouvernement allemand a entrepris des mesures pour faire face à ces défis. Des initiatives telles que les projets « Energiewende » ont pour objectif de stimuler la transition énergétique, tandis que des réglementations strictes sur les émissions automobiles sont mises en place pour réduire la pollution de l’air.

De plus, l’Allemagne investit dans la recherche et l’innovation afin de développer des technologies propres et des solutions durables.

L’économie allemande est à un moment décisif, devant concilier préservation de sa position économique tout en adoptant des pratiques plus durables. La réussite de cette transition aura des implications majeures non seulement pour l’Allemagne, mais également pour l’économie mondiale dans son ensemble et pour la lutte contre le changement climatique.

 

L’Angleterre et l’incertitude post-Brexit

L’Angleterre, riche en histoire et en influence mondiale, se trouve actuellement à un moment critique de son développement économique post-Brexit. La décision historique de quitter l’Union Européenne a engendré d’importants défis et opportunités, remettant en question le modèle économique et politique du pays, et instaurant une période d’instabilité et d’ajustements.

Le processus de retrait de l’Union Européenne a généré des incertitudes profondes pour l’économie anglaise.

Les négociations complexes autour des accords commerciaux et des relations futures avec l’Union Européenne ont créé un climat d’instabilité, impactant les entreprises, les investissements et la confiance des marchés. Les chaînes d’approvisionnement, qui s’étendent souvent à travers l’Europe, ont été perturbées, laissant les entreprises anglaises se débattre avec des changements inattendus aux règles du commerce international.

L’incertitude post-Brexit a également entraîné des répercussions sur le secteur financier, un pilier majeur de l’économie anglaise. La City de Londres, autrefois au cœur du système financier européen, a perdu une partie de son accès au marché unique, entraînant des délocalisations d’entreprises et des perturbations sur les marchés financiers. La question de savoir si l’Angleterre conservera sa position de centre financier mondial reste un point d’interrogation majeur.

Le modèle libéral anglais, qui a longtemps favorisé le libre-échange et les relations internationales étroites, est en train d’être remodelé. L’Angleterre doit désormais forger de nouvelles alliances économiques et commerciales en dehors de l’Union Européenne.

Cependant, l’incertitude post-Brexit a également mis en lumière la résilience et l’adaptabilité de l’Angleterre. Les entreprises britanniques ont souvent cherché à diversifier leurs marchés et à innover pour s’adapter aux nouvelles réalités économiques. De plus, le gouvernement anglais a pris des mesures pour promouvoir l’investissement et la compétitivité, en lançant des initiatives visant à stimuler la recherche et l’innovation.

L’incertitude actuelle offre à la fois des défis et des opportunités, obligeant l’Angleterre à repenser son modèle économique, à forger de nouvelles alliances et à naviguer dans un paysage mondial en mutation. L’histoire en cours de l’Angleterre post-Brexit servira de leçon sur l’ampleur audacieuse voire aventureuse de la prise de décisions politiques et économiques à l’ère de l’incertitude mondiale.

Les économies de la France, des États-Unis, de l’Allemagne et de l’Angleterre, chacune avec sa propre palette de complexités et de paradoxes, nous offrent un fascinant aperçu des défis mondiaux.

Au-delà de leurs réussites, ces nations sont confrontées à des croisées des chemins qui les obligent à réévaluer les fondements de leurs systèmes économiques.

Cette exploration minutieuse nous pousse à une profonde réflexion sur la trajectoire que ces économies en mutation sont susceptibles d’emprunter, ainsi que sur la façon dont elles pourraient remodeler le paysage économique mondial à l’avenir.

Ces nations ont la responsabilité de promouvoir un libéralisme authentiquement social et humain.

À mon avis, le véritable libéralisme doit transcender la simple liberté économique pour embrasser une liberté qui célèbre et respecte la dignité de chaque être humain.

Décryptage des économies : Le libéralisme à la croisée des chemins
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Géopolitique mondiale : Le grand chamboulement ?

6 Août 2023 , Rédigé par Jamel BENJEMIA Publié dans #Articles

Géopolitique mondiale : Le grand chamboulement ?

Géopolitique mondiale :

Le grand chamboulement ?                                          

     

Par

Jamel

 BENJEMIA                               

                                                                                           


                                                                      

 

 L’évolution de la scène géopolitique mondiale est un spectacle captivant où les dynamiques traditionnelles du pouvoir et de l’influence sont en constante mutation. Les balancements des rapports de force entre nations et régions façonnent un nouvel ordre mondial qui dévoile des tendances inédites.

Parmi ces évolutions majeures, une observation frappante est l’éloignement progressif des pays africains et latinos vis-à-vis de l’influence prépondérante qu’exerçaient autrefois la France et les États-Unis sur leurs affaires nationales et régionales. En parallèle, la Chine, émergeant comme un acteur incontournable, renforce ses liens avec la Russie, marquant ainsi un rapprochement stratégique entre deux puissances qui redessine les équilibres géopolitiques.

Les pays africains et le recul de l’influence française et européenne

La fin du colonialisme au milieu du XXème siècle a marqué le début d’un nouveau chapitre pour les pays africains. Ils ont obtenu leur indépendance et ont cherché à se libérer de la domination étrangère, y compris celle de la France. Cependant, certaines relations post-coloniales ont maintenu des liens étroits, notamment à travers la monnaie, la coopération économique et militaire.

La Belgique, en tant qu’acteur européen se retrouve également confrontée à une situation similaire. Son influence dans certaines régions d’Afrique est mise à l’épreuve, avec des questions croissantes sur l’efficacité de son approche politique et militaire.

Le constat de la régression de l’influence européenne se généralise, posant la question de la manière dont les nations européennes peuvent repenser leurs stratégies pour être à l’écoute des aspirations des populations locales et éviter les erreurs du passé.

Le parallèle avec l’Empire ottoman rappelle l’importance de comprendre les dynamiques internes de chaque pays et d’adapter les politiques et les actions en conséquence. Les régimes militaires qui ont émergé dans la région sahélienne, ainsi que les mouvements nationalistes, posent des défis nouveaux pour la stabilité et la sécurité dans la région.

Dans ce contexte, il est essentiel de repenser la présence militaire étrangère en Afrique et d’explorer de nouvelles formes de coopération basées sur le respect des souverainetés nationales et une écoute attentive des besoins des populations locales.

La discrétion et l’humilité dans les interventions pourraient être une approche plus appropriée pour s’engager dans des relations internationales équilibrées.

La régression de l’influence française et européenne dans certains pays d’Afrique et du Sahel est un rappel des changements géopolitiques en cours dans le monde.

Les nations européennes doivent maintenant faire preuve de réflexion et d’adaptation pour construire des relations plus équilibrées et durables avec les pays partenaires. Le futur des relations internationales réside dans la capacité à s’adapter aux aspirations et aux besoins des pays concernés, tout en évitant les erreurs du passé.

Le mémorandum d’entente sur un partenariat stratégique entre la Tunisie et l’Union Européenne va dans la bonne direction.

Cependant, pour que cette ardente obligation de concrétiser le partenariat stratégique porte ses fruits, il est essentiel que les deux parties s’engagent pleinement dans sa mise en œuvre.

Cela nécessite une coordination étroite, une transparence dans les actions entreprises et une évaluation régulière des progrès réalisés. Les défis ne manqueront pas, mais c’est en travaillant ensemble que l’Union Européenne et la Tunisie pourront surmonter les obstacles et bâtir un partenariat solide et durable pour un nouveau monde.

Les pays latinos et la réévaluation de l’influence américaine

L’Amérique latine, composée de pays aux cultures diverses et aux économies variées, entretient des liens historiques et géopolitiques étroits avec les États-Unis depuis des siècles.

Cependant, ces dernières années, la région a connu des changements significatifs dans ses relations avec les États Unis, marquant une réévaluation de l’influence américaine. Ce mouvement a été façonné par divers facteurs politiques, économiques et sociaux qui ont entrainé une remise en question de l’hégémonie traditionnelle des États-Unis en Amérique latine.

L’histoire de l’Amérique latine est marquée par l’ingérence politique et économique des États-Unis dans la région. Des interventions militaires, des régimes dictatoriaux soutenus par les États-Unis et des politiques commerciales favorables aux intérêts américains ont laissé des cicatrices profondes dans l’esprit de nombreux pays latinos. Cette méfiance croissante à l’égard de l’influence américaine a conduit à une remise en question de la relation traditionnelle entre l’Amérique latine et les États-Unis.

Certaines politiques unilatérales mises en œuvre par les États-Unis ont suscité des préoccupations en Amérique Latine. Les tensions commerciales et les sanctions imposées à certains pays de la région ont alimenté des sentiments de mécontentement et de frustration.

La montée en puissance de la Chine en tant que puissance économique a eu un impact significatif en Amérique latine.

La Chine est devenue un partenaire commercial majeur pour de nombreux pays de la région.

Les pays latinos ont également cherché à renforcer leur coopération régionale et à promouvoir une voix collective sur la scène internationale. Des organisations telles que l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASUR) et la Communauté des États Latino-Américains et des Caraïbes (CELAC) ont été créées pour favoriser la coopération régionale et renforcer les liens politiques entre les pays latinos.

La réévaluation de l’influence américaine en Amérique latine est un processus complexe et multifacette. La région cherche à préserver son autonomie politique et économique tout en explorant de nouvelles opportunités de coopération avec d’autres acteurs mondiaux. Les relations entre les pays latinos et les États-Unis continueront de jouer un rôle clé dans la géopolitique mondiale, et il est essentiel de trouver un équilibre qui favorise la coopération mutuellement bénéfique et le respect de la souveraineté nationale de chaque pays latino-américain. La réévaluation de l’influence américaine offre également une occasion de renforcer la coopération régionale en Amérique latine et de promouvoir une voix collective sur les questions mondiales d’intérêt commun.

La Chine et la Russie : un rapprochement stratégique

  Au cours des dernières décennies, les relations entre la Chine et la Russie ont connu une évolution significative, passant d’une période de méfiance mutuelle à un rapprochement stratégique. Ce partenariat renforcé entre la Chine et la Russie a été scellé par la création du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).

Le BRICS est devenu un symbole fort du rapprochement entre la Chine et la Russie, représentant un bébé en commun qui consolide leur coopération et leur influence sur la scène mondiale.

Les deux pays partagent une longue frontière commune, ce qui crée des intérêts géopolitiques communs en matière de sécurité et stabilité régionale. La stabilité aux frontières est une priorité pour les deux gouvernements, ce qui a conduit à une collaboration renforcée en matière de sécurité et défense.

Le rapprochement sino-russe peut également être considéré comme un contrepoids aux puissances occidentales traditionnelles, notamment les États-Unis et l’Union Européenne.

Alors que Chine continue de jouer un rôle de plus important sur la scène internationale, la coopération étroite avec la Russie renforce la position des deux pays dans les affaires mondiales. Cependant, ce rapprochement stratégique suscite également des inquiétudes et des défis pour la communauté internationale, qui doit naviguer dans ce nouvel ordre mondial émergent et promouvoir un équilibre entre les intérêts nationaux et les intérêts communs.

Face aux évènements géopolitiques majeurs qui se déroulent actuellement à travers le monde, il est indéniable que nous assistons à un « grand chamboulement » dans l’échiquier mondial. Des crises telles que la guerre en Ukraine et le coup d’État au Niger témoignent des tensions et des changements de pouvoir qui secouent les relations internationales. Parallèlement, la régression de l’influence française et européenne en Afrique, ainsi que celle de l’influence américaine en Amérique latine, souligne « une redistribution des cartes géopolitiques ».

Comme l’a souligné l’éminent diplomate Ban Ki Moon, ancien Secrétaire général des Nations Unies : « Les défis mondiaux d’aujourd’hui ne peuvent être relevés par un seul pays ou une seule organisation. Ils nécessitent une coopération internationale et une vision commune ».

Cette citation illustre l’importance de la collaboration et de la diplomatie dans un monde en mutation.

Dans ce contexte, les paroles de Henry Kissinger, diplomate américain chevronné, prennent tout leur sens : « La diplomatie n’est pas une fin en soi, elle est le moyen de poursuivre les objectifs nationaux et d’assurer la sécurité de notre pays et de nos alliés. »

Ces mots rappellent que la diplomatie joue un rôle primordial pour maintenir l’équilibre dans les relations internationales, surtout lorsque les rapports de force sont en train de se redéfinir.

Ainsi, la géopolitique mondiale est confrontée à une période de profonds changements, où de nouveaux acteurs émergent et où les alliances traditionnelles sont remises en question. La dynamique complexe de ces bouleversements crée des défis et des opportunités pour tous les pays du monde.

La coopération internationale, la diplomatie et la recherche de solutions communes deviennent des impératifs pour naviguer dans ce nouvel ordre mondial.

Il est clair que nous sommes confrontés à un grand bouleversement dans l’échiquier mondial. Les événements géopolitiques en cours reflètent « une redistribution des cartes » qui appelle à une réflexion approfondie sur les politiques et les stratégies des nations.

Dans cette période de transition, il est essentiel que les acteurs internationaux s’engagent dans un dialogue constructif et œuvrent ensemble pour relever les défis mondiaux. Seule une approche collective et éclairée permettra de sculpter un avenir plus stable et prospère pour l’ensemble de la communauté mondiale.

 

JOURNAL LE TEMPS LE 06 AOUT 2023

JOURNAL LE TEMPS LE 06 AOUT 2023

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